La comédienne Maria Pacôme est décédée à l'âge de 95 ans, a indiqué son fils, François, à l'AFP ce samedi.
«Ma mère est décédée ce samedi à 16H00, des suites d'une longue maladie», a déclaré François Pacôme qui ne savait pas encore où et quand auraient lieux ses obsèques.
Cette figure du théâtre a fait de nombreuses apparitions dans des pièces de boulevard dans lesquelles elle incarnait souvent des personnages de bourgeoises exubérantes. «N'écoutez pas, Mesdames» (1962), «Ta femme nous trompe» (1965-1967), «Les grosses têtes» (1969), «Le noir te va si bien» (1972), «Joyeuses Pâques» (1980) font sa réputation sur les planches.
C'est en 1958 que Maria Pacôme, passée plus jeune par le cours Simon, avait réellement débuté sa carrière de théâtre dans «Oscar» aux côtés de Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo.
Elle retrouvera ce dernier en 1965 au cinéma dans «Les tribulations d'un Chinois en Chine» de Philippe de Broca. Mais Maria Pacôme fut également un visage familier du septième art. Là aussi, elle excellait tout particulièrement dans le registre de la comédie. «Tendre voyou» (Jean Becker, 1966), "Le distrait» (Pierre Richard, 1970) ou encore «Les sous-doués» (Claude Zidi, 1980) En 1992, elle fait un retour remarqué au septième Art dans «La crise» de Coline Serreau, où, interprétant la mère de Vincent Lindon, elle brille dans une scène mémorable où elle s'énerve contre lui («Tes problèmes je m'en fous»). Un dialogue devenu culte qui immortalise également une voix désormais reconnaissable entre mille.
Moins présente ces dernières années, elle avait publié en 2007 une autobiographie «Maria sans Pacôme».