Un lionceau a été trouvé à bord d'une voiture de luxe sur les Champs-Elysées à Paris (VIIIe arrondissement) peu avant 20 heures ce lundi 12 novembre, à l'occasion d'un contrôle de police.
Les agents en patrouille dans le quartier avaient été alertés par plusieurs messages faisant état du transport d'un animal ressemblant à un petit lion.
En approchant de la Lamborghini verte correspondant au signalement, ils découvrent alors un lionceau de couleur beige allongé sur le siège passager, accompagné de trois individus. Le conducteur était en train de prendre des selfies avec l'animal.
Agé de 33 ans, l'homme, originaire de l'Essonne (au sud de Paris), leur soutient qu'il s'agit de son chat. C'est alors que le propriétaire de la Lamborghini se présente aux policiers. Il leur indique que l'homme interpellé est son employé et que le véhicule est utilisé pour la location aux touristes.
Dadou, le lionceau saisi par la police à Paris et confié à la Fondation #30millionsdamis va bien ! L’examen vétérinaire a néanmoins décelé un "affaiblissement général, un problème de mobilité du train arrière et à l’une des pattes postérieures et un sectionnement de la queue ". pic.twitter.com/ZnZu9fhyLF
— 30 Millions d'Amis (@30millionsdamis) 13 novembre 2018
Le conducteur du véhicule a été interpellé et placé en garde à vue. Quant au lionceau, il a été pris en charge par la Fondation 30 Millions d'Amis. D'après cette dernière, l’animal va bien, même si l’examen vétérinaire a décelé un «affaiblissement général, un problème de mobilité du train arrière, une difficulté à l’une des pattes postérieures et un sectionnement de la queue».
Plusieurs précédents en France
Ce n'est pas la première fois qu'un tel événement survient. En octobre 2017, un homme qui détenait un lionceau dans un appartement du Val-de-Marne avait été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal de Créteil. Un autre lionceau avait été retrouvé quelques jours auparavant dans un garage automobile à Marseille.
En France, détenir un tel animal est illégal, sauf autorisation spéciale pour les particuliers et délivrance d'un certificat pour les éleveurs, selon le code de l'environnement. «Il faut absolument que les pouvoirs publics prennent des mesures pour arrêter ce qui est devenu un véritable trafic d’animaux sauvages sur le territoire national. Ces bébés, arrachés à leur mère, font l’objet de reventes à des particuliers. Nous avons sauvé six fauves en moins d’un an. Nos structures ne vont pas suffire si le trafic s’étend», s'alarme dans un communiqué Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis.