La police avait découvert un petit lionceau très affaibli en octobre 2018, à Marseille, retenu captif dans un garage de la ville. Le responsable vient d'être puni.
Celui qui détenait l'animal de façon illégal a été condamné à un an de prison avec sursis. Outre la peine de prison, l'homme de 35 qui n'avait aucun permis ni autorisation pour détenir ce félin protégé devra régler un total de 7.000 euros d'amendes.
La capture du jeune fauve dont l'âge était estimé à trois semaines, faisait suite à un signalement de l'association Tonga Terre d'accueil. A l'époque, les soigneurs qui l'avaient ausculté avaient diagnostiqué des ulcères aux yeux de l'animal, un ventre gonflé et une perte importante de poils.
Durant l'enquête, son détenteur, déjà connu pour vol, violences ou encore enlèvement parental, avait expliqué l'avoir récupéré, en mauvais état, dans la cave d'une cité, et l'avoir recueilli dans l'intention de le remettre à un professionnel.
«Son but, c'était de sauver cet animal. Il a exprimé ses regrets» depuis, a souligné son avocat Me Frédéric Coffano.
Une «mode» alimentée notamment par des photos de footballeurs
La détention illicite de bêtes sauvages «alimente le trafic, et est une source de maltraitance» pour les fauves sortis de leur milieu naturel, a souligné auprès de l'AFP Me Arielle Moreau, qui intervenait lors de l'audience pour l'association de protection des animaux One Voice. Elle dénonce une «mode», alimentée notamment par des photographies de footballeurs avec de jeunes félins. Ces animaux sont aussi parfois mis en scène sur les réseaux sociaux ou «loués» pour faire des selfies.
L'association, qui n'a pas obtenu l'octroi de dommages et intérêts, compte saisir à nouveau la justice pour voir retenu le délit de «maltraitance» dans cette affaire.