Les femmes ne sont plus rémunérées à partir du 6 novembre 2018 à 15h35. C'est ce que la newsletter féministe Les Glorieuses a calculé à partir de l'écart salarial observé entre les femmes et les hommes par l'organisme de statistiques européen Eurostat.
«Il est temps d'agir», estime le mouvement dans sa campagne de lutte contre les inégalités salariales. En effet, le manque à gagner agrégé des femmes françaises par rapport à leurs collègues masculins en termes de salaires équivaut à plus d'un mois et demi de travail. Si bien qu'on peut considérer qu'elles travailleront «gratuitement» à partir de l'après-midi du 6 novembre.
Le fossé s'est néanmoins réduit depuis un an. En 2017, Les Glorieuses avaient calculé que les femmes travaillaient gracieusement à partir du 3 novembre à 11h44, soit trois jours plus tôt.
Pas de quoi contenter le collectif pour autant : «À ce rythme là, nous pouvons attendre 2168 pour arriver à l’égalité», souligne la newsletter.
Une pétition pour des mesures concrètes
Les Glorieuses appellent également à signer une pétition pour demander au gouvernement d'agir sur trois points : l'alignement du congé paternité sur le congé maternité, la transparence des entreprises sur les salaires et la mise en place d'un certificat d'égalité salarial pour les sociétés de plus de 25 salariés (comme c'est le cas en Islande).
En octobre dernier, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé qu'elle laissera trois ans aux entreprises de plus de 50 salariés, dans lesquelles un écart salarial entre hommes et femmes est contasté, pour mettre fin à cette injustice, à compter du mois de janvier prochain.