L'Assemblée nationale a voté en faveur de l'allongement du congé paternité pour les pères de bébé prématuré, dans la nuit de vendredi à samedi.
Les députés ont voté à l'unanimité l'amendement gouvernemental qui offre ce congé supplémentaire aux pères de nouveau-né hospitalisé dans une unité de soin spécialisé après un accouchement. Cette mesure consiste à prolonger le congé paternité pendant la période d'hospitalisation du bébé.
Les parents d'enfants -dont l'état de santé nécessite une prise en charge à l'hôpital dans un service spécialisé- se retrouvent en effet dans des situations délicates, comme l'avait confirmé un récent rapport de l'Inspection générale des affaires sociales relatif aux congés de paternité. Or les bébés prématurés représentent aujourd'hui quelque 60.000 naissances par an.
Tous les régimes de sécurité sociale concernés
«Sa durée sera fixée par décret. Ce congé s'appliquera à tous les régimes de sécurité sociale afin d'assurer une stricte équité entre les assurés. Les modalités d'indemnisation seront les mêmes que celle du congé paternité actuel, c'est-à-dire un versement d'une indemnité journalière pour tous les salariés et les travailleurs indépendants et l'attribution d'une allocation de remplacement pour les exploitants agricoles», a précisé la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
«Cette disposition contribuera à la consolidation du lien entre le parent et l'enfant mais également à l'amélioration de la santé publique dans la mesure ou elle permettra un meilleur accompagnement de l'enfant pendant son hospitalisation. Elle participera également au soutien de la mère de l'enfant pendant cette période critique», a ajouté la ministre. Le coût de la mesure est estimé à environ 25 millions d'euros en 2019 et 33 millions d'euros en année pleine pour la branche famille.
L'amendement a été intégré au projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS) dont l'examen a pris fin dans le courant de la nuit. Le vol solennel du PLFSS est prévu mardi après-midi pour une adoption définitive fin décembre.