Après les moqueries de l'accent toulousain d'une journaliste par Jean-Luc Mélenchon, une député LREM a déposé une proposition de loi contre les discriminations linguistiques.
«Parle-t-on moins français avec un accent ? Doit-on subir des humiliations si on n'a pas d'intonations standardisées ? Parce que nos accents sont notre identité, je dépose, avec des députés LREM, une propostion de loi pour reconnaître la glottophobie comme source de discrimnation», écrit sur Twitter la député parisienne Laetitia Avia.
Parle-t-on moins français avec un accent ? Doit-on subir des humiliations si on a pas d'intonations standardisées ? Pcq nos accents sont notre identité, je dépose, avec des députés @LaREM_AN, une proposition de loi pour reconnaitre la glottophobie comme source de discrimination💪 pic.twitter.com/dcy3mKiVXj
— Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) 18 octobre 2018
Et la jeune élue de joindre à son tweet sa proposition de loi. «Ainsi l'accent, qu'il soit mosellan, ch'ti, du sud, parisien ou encore banlieusard, qu'il soit particulièrment prononcé ou qu'il s'entende sur quelques intonations subtiles, est partie intégrante de l'identité de nombreux français», dit le texte.
Reste à savoir si ce dernier sera voté par... le député Jean-Luc Mélenchon. Enervé par la question d'une journaliste au sujet des deux enquêtes ouvertes par le parquet de Paris contre LFI (La France Insoumise), il avait fait preuve mercredi d'un certain mépris à son égard, singeant ainsi son accent. «Et alors, qu'est ce que ça veut dire», avait répondu Mélenchon en prenant le temps de bien insister sur chaque «e» pour se moquer d'elle.