Le pic de pollution à l'ozone va se poursuivre vendredi en Ile-de-France, pour la cinquième journée consécutive, a annoncé jeudi Airparif, résultat de la combinaison de la canicule et du trafic routier.
«Le niveau maximum prévu demain en situation de fond dans la région Île-de-France est compris entre 190μg/m3 et 220μg/m3», alors que le seuil d'information est fixé à 180μg/m3, indique Airparif dans un communiqué.
Ce gaz corrosif se forme sous l'action d'un fort ensoleillement et de températures élevées par la combinaison de deux polluants : les composés organiques volatils (COV), émis par des sources naturelles mais également par l'industrie, et les oxydes d'azote (NO2), principalement émis par le trafic routier.
Il favorise l'asthme et peut aggraver des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires. Il a aussi des conséquences néfastes sur la végétation.
Pour tenter de réduire cette pollution, les véhicules les plus polluants ne sont pas censés circuler à Paris et en proche banlieue mercredi et jeudi.
L'Ile-de-France n'est pas la seule région touchée. Le seuil d'information devrait aussi être dépassé dans l'Eure-et-Loire et le Loiret jeudi, tout comme dans l'Est de la Seine-Maritime.
Dans l'Est de la France, la vitesse maximale autorisée est réduite jeudi sur les principaux axes routiers dans le Haut-Rhin, Bas-Rhin, Moselle, Meuse et Meurthe-et-Moselle.
Dans le Nord, le niveau d'alerte est dépassé pour jeudi et vendredi pour le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l'Aisne et l'Oise.
Dans le Sud, le bassin Lyon Nord-Isère est placé jeudi en vigilance orange. Un épisode de pollution de l'air à l’ozone et aussi prévu dans le Gard, l'Hérault et la Haute-Garonne. Une procédure d'alerte niveau 1 pour pollution à l'ozone a été déclenchée dans le Var et les Bouches-du-Rhône.
Dans les Bouches-du-Rhône, les vitesses maximales autorisées ont été abaissées de 20 km/h, jeudi. La préfecture des Bouches-du-Rhône a également demandé aux navires de mers et bateaux fluviaux de se raccorder «électriquement à quai» et de ne pas utiliser les groupes électrogènes à bord «dans la limite des installations disponibles».
Le 14 juillet, les autorités avaient déjà déclenché la procédure d'alerte à la pollution à l'ozone dans les Bouches-du-Rhône et le Var, une procédure alors assortie d'une baisse de la vitesse autorisée sur de nombreux axes dans ces deux départements.