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Au moins 207 défenseurs de l'environnement tués en 2017

Les funérailles du militant écologiste philippin Ruben Arzaga, le 28 septembre 2017 à El Nido, membre du Palawan NGO Network Inc, abattu d'une balle dans la tête en s'approchant d'un site illégal d'abattage d'arbres dans la jungle philippine [KARL MALAKUNAS / AFP/Archives] Les funérailles du militant écologiste philippin Ruben Arzaga, le 28 septembre 2017 à El Nido, membre du Palawan NGO Network Inc, abattu d'une balle dans la tête en s'approchant d'un site illégal d'abattage d'arbres dans la jungle philippine [KARL MALAKUNAS / AFP/Archives]

Pour s'être opposées à des projets miniers, forestiers ou agro-industriels, au moins 207 personnes ont été tuées dans le monde en 2017, année la plus meurtrière pour les défenseurs de l'environnement, selon Global Witness.

Ce bilan, publié mardi, est sans doute bien en-deçà de la réalité, souligne l'ONG britannique. Et il surpasse celui de 2016 qui, avec au moins 200 morts, était déjà une année record.

Leaders autochtones, rangers chargés de protéger la faune sauvage ou «personnes ordinaires» défendant leur terre ou leur rivière, ces victimes ont été recensées dans 22 pays, à 60% en Amérique latine.

Le Brésil a connu la pire année, avec 57 meurtres. Mexique et Pérou ont vu les exactions passer en un an respectivement de 3 à 15 et de 2 à 8. La Colombie en a compté 24. Rapporté à sa population, le Nicaragua est le plus affecté (4 meurtres). En Afrique, sur 19 meurtres (12 en RDC), 17 étaient liés à du braconnage ou des activités minières illégales.

De l'autre côté de la planète, 48 personnes ont été tuées pour les seules Philippines, du jamais vu dans un pays asiatique, selon ce rapport.Global Witness: «au contraire, le pouvoir s'active pour affaiblir les lois protégeant les droits sur les terres et les autochtones, tout en facilitant l'exploitation des écosystèmes par les corporations».

Pour l'écrivaine canadienne Margaret Atwood, auteur du très noir roman d'anticipation "La servante écarlate", "ces histoires (...) sont choquantes individuellement. Collectivement, elles montrent une épidémie de violence contre les défenseurs de la Terre." "Cette violation des droits de l'Homme appelle une protestation vigoureuse", a-t-elle réagi auprès de Global Witness.

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