Le portrait d'Alexandre Benalla s'enrichit un peu plus chaque jour. «L'Obs» révèle aujourd'hui que le responsable de la sécurité de l'Elysée était apparu deux ans plus tôt dans ses pages, posant avec une arme pour illustrer une enquête sur les gardes du corps.
Sur quatres pages de «O», le supplément de «l'Obs», un jeune homme, barbu s'affiche de face puis de profil, de la tête jusqu'aux cuisses, en costume-cravate ou en manteau sombre. Son visage, celui d'Alexandre Benalla, était alors inconnu du grand public.
Dans ce numéro d'avril 2016, une enquête revient sur la mode des «bodyguards». Dans un contexte «post-Charlie», comme l'explique l'article, il est de plus en plus en commun chez les célébrités, les personnalités du monde des affaires ou du cinéma de solliciter une protection rapprochée. Une manière pour quelques VIP, qui en réalité ne risquent rien, d'afficher leur degré de notoriété. Le 12 avril 2016, Alexandre Benalla avait alors accepté de poser pour illustrer l'article.
Quand Alexandre Benalla posait pour "l'Obs" avec une arme https://t.co/OMLKLekHVV pic.twitter.com/M8t2bn3y1O
— L'Obs (@lobs) 24 juillet 2018
Un badge «à l'américaine», une oreillette et une arme : sur les photos, quelques détails sont mis en avant, mis en lumière à la manière des films de James Bond. Selon l'hebdomadaire, le pistolet est un Glock, une arme de poing plutôt répandue dans la police, rangée dans un holster pas tout à fait neuf.
A moins qu'il s'agisse d'une copie : Alexandre Benalla n'a obtenu son autorisation de port d'arme qu'en octobre 2017, une fois Emmanuel Macron arrivé à l'Elysée. L'homme du président avait auparavant essuyé trois refus du ministère de l'Intérieur, en 2013, 2016 et 2017. Le préfét de police Michel Delpuech reconnaît lui avoir accordé, uniquement dans l'exercice de ses fonctions auprès du chef de l'Etat.