Gérard Collomb avait été informé, dès le lendemain, des agissements d'Alexandre Benalla, filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai à Paris.
Si l’affaire n’est sortie que le 18 juillet, révélée par Le Monde, l’histoire, retracée par France Inter, montre que l'information est très vite remontée au ministère de l'Intérieur.
Dès le 2 mai, place Beauvau, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb était mis au courant, même s’il ne connaissait pas Alexandre Benalla.
Après les sanctions prises le 3 mai par le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Gérard Collomb pensait que tout était réglé. Il n’a redécouvert l’affaire que mercredi dernier, après les premières révélations du Monde.
Les conseillers espéraient que l'affaire ne sorte pas
Toujours selon France Inter, le nom d'Alexandre Benalla a été évoqué en réunion de cabinet et la tension a commencé à monter.
Certains ont considéré que si dans les 15 jours qui venaient, l’affaire ne sortait pas, elle ne sortirait jamais. Les conseillers du président ont espéré, anxieux, que l’affaire tomberait dans l’oubli.
La sortie de l'affaire par Le Monde a presque été vécue comme un soulagement. «En pensant étouffer cette affaire, on connaissait les conséquences en cas de révélation», a confié l’un d’eux.