Quatre TGV et TER sur cinq, deux trains Intercités sur trois et trois trains Transilien sur quatre circuleront en moyenne vendredi, premier jour de grands départs en vacances, un trafic perturbé par une grève à l'appel de la CGT et de SUD, a indiqué jeudi la direction de la SNCF.
Le trafic des trains internationaux sera «normal» pour les Eurostar, Thalys et la liaison France-Espagne, «quasi normal» pour la liaison France-Allemagne, selon les prévisions de la direction.
Côté Lyria, il y aura un train sur deux, tandis que deux trains sur trois sont prévus pour la liaison France-Italie.
La CGT Cheminots et SUD-Rail, toujours mobilisés contre la réforme ferroviaire, ont également appelé à faire grève samedi.
«Plus de 600 TGV circuleront chaque jour, vendredi et samedi, avec près de 100% de trains garantis pour les destinations touristiques telles que Paris-Marseille, Paris-Nice, Paris-Montpellier, Paris-Perpignan, Paris-Bordeaux, Paris-Rennes», indique la direction de la SNCF dans un communiqué.
Tous les voyageurs qui avaient effectué une réservation «ont été recontactés ces derniers jours par sms ou email» et «les billets restent remboursables et échangeables sans surcoût», ajoute le groupe ferroviaire.
Selon les prévisions publiées, le trafic sera un peu moins perturbé vendredi par cette grève à deux syndicats que lors de la dernière journée de la grève unitaire à quatre organisations, le 28 juin.
Il y aura en moyenne le même nombre de TGV, davantage d'Intercités, de TER et de Transilien. Le trafic à l'international sera également un peu amélioré.
L'Unsa et la CFDT, les deux autres syndicats représentatifs à la SNCF, ont décidé de ne pas faire grève pendant la période des congés d'été. Le trafic SNCF a été perturbé pendant trois mois, du 3 avril au 28 juin, par un mouvement unitaire contre la réforme ferroviaire organisé en 18 épisodes de deux jours de grève sur cinq jours.
Il y a «un vrai risque» à poursuivre la grève durant l'été, mais «le gouvernement ne fait pas de pause pendant les vacances», soutient auprès de l'AFP Bruno Poncet de SUD-Rail, dont le syndicat réclame «l'abrogation de la loi».
Côté CGT-Cheminots, le mot d'ordre est différent. Il s'agit désormais de «peser» sur les futures négociations sociales à la SNCF et au niveau de la branche ferroviaire. «Il n'est pas question d'abandonner le combat (...) car toute la loi n'est pas écrite, et nous devons peser sur les textes à venir», écrit le premier syndicat de la SNCF dans un édito en ligne.
La grève doit aussi servir à «stopper la spirale des baisses d'effectifs», «améliorer» les conditions de travail et «obtenir des augmentations générales des salaires», affirme la CGT, en élargissant le cercle de ses revendications.
Pas sûr, pour autant, que ces appels suffisent à remobiliser des cheminots frustrés par trois mois d'une grève en pointillés historique dans son unité, sa durée, mais conclue sans victoire probante.