Arnaud Gauthier-Fawas, administrateur de l'Inter-LGBT qui organise la Marche des fiertés parisienne, était l’invité de Daniel Schneidermann, qui recevait, jeudi dernier, quatre interlocuteurs pour parler du «pinkwashing», la récupération commerciale ou institutionnelle de la cause homosexuelle.
Lorsque le journaliste évoque le fait qu'il y a quatre hommes autour de la table, Arnaud Gauthier-Fawas lance : «Je ne suis pas un homme monsieur», expliquant qu’«il ne faut pas confondre identité de genre et expression de genre», car il se considère comme «non-binaire, ni masculin ni féminin». Plus tard, lorsqu'un autre intervenant fait remarquer qu'il n'y a que des Blancs sur le plateau, Arnaud Gauthier-Fawas réplique encore : «Bah non, je suis à moitié Libanais».
« En quoi vous sentez-vous menacés ? »
Sur son site, Arrêt sur images, qui explique que la «fachosphère s’est déchaînée sur Twitter» contre leur invité, a publié une longue chronique dans laquelle il défend Arnaud Gauthier-Fawas, invoquant le droit à ne pas se reconnaître dans le schéma binaire classique de la société : «Vous y voyez un caprice de gosses de riches d'une époque où l'on n'a plus ni faim ni froid ? Peut-être. Et alors ? Vous préféreriez le froid, et les cartes d'alimentation ? En quoi vous-même, les binaires, les sûr.e.s de vous, les bien dans vos braguettes, en quoi vous sentez-vous menacés ? Pourquoi cette panique ? Est-ce simplement la peur des toilettes neutres ?»