Geoffroy Roux de Bézieux a été élu président du Medef ce mardi. L’ancien dirigeant de The Phone House et de Croissance Plus, un réseau de petites et moyennes entreprises, a remporté le scrutin avec 55,8% des voix.
«Je veux un Medef qui éclaire l’avenir, qui puisse montrer à nos entrepreneurs, à nos salariés, à nos concitoyens que ces mutations sont une chance plutôt qu’une menace », inscrivait le nouveau patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, dans sa présentation alors qu'il n'était que candidat.
Par ce qui «éclaire l’avenir», le créateur de The Phone House et du fonds d’investissement Notus Technologies, mentionne le digital et les nouvelles technologies. Se présentant comme le «candidat de la transformation numérique», Geoffroy Roux de Bézieux, âgé de 56 ans, a notamment axé sa campagne sur le numérique.
60 voix d'avance
Avec 60 voix d’avance sur son adversaire, Alexandre Saubot, l’ancien président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (IUMM), Geoffroy Roux de Bézieux est élu avec 284 sur 555 inscrits. Il succède ainsi à Pierre Gattaz, en poste depuis cinq ans.
[ #ElectionMedef2018 ] Geoffroy Roux de Bézieux élu président du Medef pic.twitter.com/9JLhQ2hGec
— MEDEF (@medef) 3 juillet 2018
Diplômé de l'Essec, il avait déjà brigué en 2013 la présidence du Medef avant de se rallier à Pierre Gattaz, qui l'avait une fois élu nommé vice-président de l'organisation chargé du pôle économie, et en particulier de la fiscalité et du numérique.
Pendant toute la campagne, il a affiché l'ambition d'incarner un patronat «moderne», capable de «renouveler» l'organisation patronale, dont l'image est très dégradée dans l'opinion publique. Soulignant dans un discours avant la tenue du scrutin que les cinq prochaines années étaient «pleines d'incertitudes» aussi bien «de nature politique» que «géostratégique», il a jugé qu'il fallait «transformer» le Medef «pour aider à transformer le pays».
Il a par ailleurs dit vouloir «continuer le combat pour la compétitivité» des entreprises «à la fois sur le coût du travail et les impôts de production», «augmenter» les efforts sur le développement des salariés et «transformer le paritarisme» pour «obtenir une véritable autonomie de décision ou de gestion».
Soulignant que de «nombreux observateurs» se réjouissaient «d'une prétendue fin des corps intermédiaires», il a lancé : «l'Etat n'a pas le monopole de l'intérêt général». «Les Français savent que demain ce sont nous, les entrepreneurs, qui allons changer le monde», a-t-il déclaré.