Elu parisien depuis dix ans, Pierre-Yves Bournazel s’est solidement installé dans le paysage politique de Paris. Ce député Macron-compatible du 18e et ancien LR est pressenti pour être l’un des protagonistes des municipales de 2020.
Est-ce que vous pensez déjà à la campagne pour la mairie ?
Il faut construire une alternance utile pour les Parisiens, autour d’une vision nouvelle de la ville. Je veux proposer une offre politique inédite, avec des femmes et des hommes issus de la gauche, de la droite, du centre et de la société civile. Ce n’est pas encore le temps de l’incarnation. Je suis aujourd’hui candidat au débat d’idées. J’ai mis en place des groupes de travail avec des Parisiens, pour tirer un bilan juste de ce qui a été fait, garder ce qui est bien et faire des propositions pour changer ce qui ne fonctionne pas.
Qu’est ce qui fonctionne mal dans la capitale, selon vous ?
J’éprouve un sentiment de gâchis, notamment pour deux beaux projets : Vélib’ et Autolib’, c’était 450.000 abonnés, qui sont aujourd’hui devenus des «abandonnés». Je demande un audit indépendant pour savoir ce qu’il s’est passé pour en arriver à la destruction de projets utiles et aimés des Parisiens. C’est une vraie régression.
L’une des solutions évoquées serait la gratuité des transports…
Si on mettait cela en place, comment financerait-on l’amélioration de leur accessibilité, de leur confort, de leur sécurité ? Je milite plutôt pour développer les transports en commun aussi la nuit. Paris est une ville qui vit 24h sur 24. On pourrait expérimenter progressivement, commencer par quelques lignes certains soirs.
Concernant la sécurité, QU'EST-CE QUI POURRAIT ÊTRE AMÉLIORÉ ?
Je suis favorable à la création d'une police municipale dans la capitale. En tant que citoyen et élu du 18e arrondissement, je trouve que c’est un maillon qui manque dans la chaine de la tranquillité et de la sécurité à Paris. Dans la lutte contre les incivilités, nous avons besoin d’une police de terrain à l’écoute des gens, laissant la police nationale travailler sur les investigations liées à la délinquance plus importante.
depuis l'évacuation des migrants à La Chapelle, la situation s'est-elle améliorée ?
La pire des situations, c’est de laisser des enfants, des femmes et des hommes dans la rue, souvent livrés à eux-mêmes et aux mains de passeurs ou de mafias. Les priorités, ce sont l’humanité et la dignité, qui doivent leur permettre d’être placés dans des lieux d’hébergement. Cela les protège eux, mais aussi les riverains, qui subissent les problèmes liés à la présence de personnes dans la rue.