Conseiller régional d’Île-de-France, Pierre-Yves Bournazel candidat LR et du centre aux législatives dans la 18e circonscription de Paris se retrouve dans le projet de La République en marche (LREM) d’Emmanuel Macron.
Sur son affiche de campagne, pas de logo du parti Les Républicains. Comme plusieurs personnalités de droite et de gauche, Pierre-Yves Bournazel n’aura pas à affronter de candidat étiqueté LREM dans sa circonscription. Seul problème, il défie lors de ces législatives l’ancienne ministre du Travail Myriam El-Khomri, qui se réclame elle aussi de la majorité présidentielle. Officiellement, le mouvement d'Emmanuel Macron n'a pas tranché entre les deux candidats.
Une figure de la droite modérée
«Je veux soutenir le président de la République et le Premier ministre parce que les faire réussir, c’est faire réussir la France», avait-il déclaré mi-mai au micro de RMC. À seulement 39 ans, Pierre-Yves Bournazel incarne l’une des figures de la droite dite modérée. L'élu s'est illustré pour ses prises de position atypiques dans son camp. En 2008, il se déclarait favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales sous conditions.
Il avait également appelé à un rassemblement avec les écologistes lors des élections régionales de 2010, avant de tenter sa chance pour devenir le candidat UMP aux élections municipales de 2014 à paris. Mais s'est finalement Nathalie Kosciusko-Morizet qui a remporté la primaire en 2013. Il devient alors son porte-parole pour la campagne.
Il est l'un des élus LR, avec Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore Christian Estrosi, à avoir dit oui à « la main tendue » par le nouveau président de la République.
Porte-parole d'Alain Juppé
« On ne va pas s’opposer, aux Républicains, à la réforme du travail, à une baisse des charges, à une réforme de l’école, au recrutement de 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires... », affirmait Pierre-Yves Bournazel sur l'antenne de RMC.
Dès le début du mois de mars, il s'était déjà opposé à la ligne directrice de son parti. En effet, il faisait partie des élus qui ont lâché François Fillon empêtré dans les affaires. Il avait appelé à soutenir la candidature alternative d'Alain Juppé, dont il avait été le porte-parole durant la primaire de la droite et du centre.