Après le coup de filet de samedi ayant conduit à l'interpellation de 10 personnes liées à l'ultradroite radicale, celles-ci ont été mises en examen mardi notamment pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle».
Les suspects sont neuf hommes et une femme âgés de 32 à 69 ans. Quatre d'entre eux ont été mis en détention provisoire.
Ils avaient «un projet de passage à l'acte violent aux contours mal définis à ce stade, ciblant des personnes de confession musulmane», a précisé une des sources proches de l'enquête.
«Des cibles présumées en lien avec l'islam radical»
Les surveillances de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont montré qu'«ils étaient organisés et en lien pour éventuellement commettre des actions violentes contre des cibles présumées en lien avec l'islam radical», a indiqué une autre source proche de l'enquête.
L'enquête devra déterminer le degré d'avancement et de maturité du projet. Les échanges interceptés par la DGSI montrent qu'ils voulaient se procurer des armes. Et au cours de différentes perquisitions, des armes ont été saisies, selon cette même source.
Ces interpellations ont été menées samedi soir par des policiers de la DGSI sur commission rogatoire d'un juge antiterroriste, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris le 14 juin du chef d'«association de malfaiteurs terroriste criminelle», a indiqué une source judiciaire. Parmi les 10 arrestations, deux se sont déroulées en Corse, notamment à Ajaccio, a précisé une source proche de l'enquête.