La réforme ferroviaire, au coeur de la grève la plus longue des trente dernières années à la SNCF, a été définitivement adoptée jeudi par le parlement.
Le Sénat l'a approuvée à l'occasion d'un vote ultime par 145 voix contre 82, moins de vingt-quatre heures après un vote très majoritaire à l'Assemblée nationale.
Le Sénat l'a approuvée à l'occasion d'un vote ultime par 245 voix contre 82, moins de 24 heures après un vote très majoritaire à l'Assemblée nationale.
«La loi est votée, la grève ne sert plus à rien», a lancé le rapporteur Gérard Cornu (LR). «La continuer, c'est affaiblir la grève, c'est la banaliser», a-t-il ajouté. «Le Parlement a beaucoup écouté les syndicats. La loi est votée, il faut cesser la grève».
«La loi est définitivement votée, elle va donc s'appliquer», a déclaré de son côté la ministre des Transports Elisabeth Borne. «D'autres négociations vont désormais s'ouvrir, à la fois au niveau de la branche, et je réunirai les partenaires sociaux demain pour qu'ils puissent s'engager dans cette discussion, et au niveau de l'entreprise elle-même», a-t-elle dit.
Les groupes CRCE (à majorité communiste) et socialiste ont voté contre. «Nous votons contre ce pacte ferroviaire agité comme un trophée par tous les tenants de l'ultra-libéralisme», a déclaré la présidente du CRCE Eliane Assassi.
Olivier Jacquin (PS) a donné rendez-vous au gouvernement pour les prochaines étapes de la réforme, en particulier la publication des ordonnances, l'assurant que son groupe serait «très vigilant».
En revanche les sénateurs LR, centristes, RDSE, LREM et Indépendants ont voté pour la réforme.