La garde à vue de cinq militants anticorrida arrêtés samedi soir à Nîmes lors d'échauffourées avec la police a été prolongée dimanche, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Nîmes, Éric Maurel.
Les militants, trois hommes et deux femmes, qui ont été interpellés sur le parvis des Arènes de Nîmes en pleine féria de Pentecôte, sont interrogés pour "violences sur policiers et rébellion" et l'un d'entre eux pour "participation à un attroupement avec arme, port et détention d'arme, dégradation de bien public", a ajouté Éric Maurel.
Deux cents militants dénonçant "la torture animale" étaient venus manifester samedi alors qu'une corrida était programmée dans les Arènes. Des échauffourées ont éclatées.
En tentant de pénétrer dans l'enceinte de l'arène, certains militants ont bousculé des policiers qui se sont retrouvés à terre. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes. Six policiers ont été légèrement blessés.
La veille, l'actrice américaine Pamela Anderson, invitée par l'Alliance Anticorrida, avait déposé en mairie de Nîmes une pétition contre la corrida.
Par ailleurs, un homme de 24 ans, militant radical anticorrida, arrêté près de Martigues (Bouches-du-Rhône) vendredi, a été renvoyé dimanche, devant le tribunal correctionnel de Nîmes le 2 octobre.
Il est poursuivi pour "menaces de mort sur des élus". Il a subi 48H00 de garde à vue au commissariat de Nîmes avant d'être placé ce dimanche sous contrôle judiciaire en attendant son procès correctionnel. Il a menacé de mort sur sa page Facebook, où il apparait armé d'un fusil, les maires d'Alès et de Nîmes.
Les élus Max Roustan et Jean-Paul Fournier ont déposé plainte. Les deux maires gardois ont été ciblés par le mis en cause car ils organisent des corridas dans leurs villes.