Samedi 12 mai, «la pêche», une monnaie locale acceptée dans certains commerces parisiens, a été lancée de manière officielle à la mairie du 2e arrondissement, par l'association «Une monnaie pour Paris».
La pêche existe depuis déjà quatre ans à Montreuil (Seine-Saint-Denis), où elle est acceptée dans une centaine de petits commerces. Elle tire son nom des murs à pêches emblématiques de cette commune limitrophe de la capitale.
Son utilisation va désormais s'étendre aux arrondissements situés dans le nord-est de Paris (10e, 11e, 12e, 18e, 19e) et dans le sud (14e et 15e). «Une dizaine de commerçants parisiens se sont déjà formellement engagés - outre les cent déjà membres du réseau historique de Montreuil - et une quarantaine ont déclaré leur intérêt», d'après Le Journal du Grand Paris. Tous ont été choisis sur des critères précis.
«La monnaie circule entre les acteurs locaux»
«L’objectif est d’agir local, de pratiquer une économie citoyenne et solidaire », indique au Parisien Lucas Rochette-Berlon, président de l’association «Une monnaie pour Paris», à l’initiative de l’opération. «La pêche permet de dépenser sur le territoire, dans des commerces qui pratiquent les circuits courts, et donc, de financer des projets vertueux en favorisant le lien social. La monnaie circule entre les acteurs locaux, sans être captée par les multinationales, les banques.»
La pêche applique la parité avec l'euro, ainsi, 1 pêche vaut 1 euro. Des «bureaux de change» ont été mis en place à la mairie du 2e arrondissement de Paris et à La Recyclerie (18e).