Jawad Bendaoud, le logeur de deux jihadistes des attentats du 13 novembre 2015, a été condamné mercredi à six mois de prison avec sursis pour des menaces de mort proférées à l'encontre de son ex-campagne.
Les menaces, datées de «fin mars», ont été transmises «à distance», par «textos et appels», selon une source proche de l’enquête citée par l’AFP. Jugées «suffisamment précises», elles ont débouché sur son interpellation et son placement en garde à vue mardi matin au commissariat de Saint-Denis.
Le parquet de Bobigny avait requis dix mois de prison, dont quatre avec sursis, contre ce délinquant multirécidiviste de 31 ans, qui était poursuivi pour des faits datant d'octobre 2015 et de mars-avril 2018, après sa sortie de prison où il avait passé 27 mois à l'isolement.
Relaxé le 14 février
L'homme, âgé de 31 ans, avait été relaxé le 14 février dernier par le tribunal correctionnel de Paris pour «recel de malfaiteurs terroristes». Le parquet a fait appel de cette relaxe. Le tribunal avait estimé qu'il n'était «pas prouvé que Jawad Bendaoud a fourni un hébergement à des terroristes».
Fidèle a son comportement tout au long du procès, Jawad Bendaoud avait laissé éclater sa joie à l'annonce du verdict, levant les bras en signe de victoire, embrassant la tête de son avocat ou encore en tapotant l'épaule d'un gendarme.
(#Jawad #Bendaoud est actuellement en train de lever son poing en l'air en signe de victoire et de tapoter sur l'épaule de gendarmes impassibles)
— Marc Leplongeon (@MarcLeplongeon) 14 février 2018