Mise en cause par de nombreux démentis, Leïla, une étudiante ayant raconté une scène de violence lors de l'évacuation de la faculté de Tolbiac la semaine dernière, s'est défendue sur Twitter.
La jeune fille a tenu a donné des précisions sur son témoignage après la publication d'un article de Libération, mardi, qui indiquait qu'elle avait menti.
Réponse de Leïla à l'article mensonger de @libe en attendant le communiqué du comité de mobilisation pic.twitter.com/156mWYkRiw
— Commune Libre De Tolbiac (@TolbiacLibre) 25 avril 2018
«La journaliste a tout de même écrit un article diffamatoire où elle me fait passer pour un témoin du blessé grave qui aurait ensuite avoué avoir menti», affirme-t-elle dans un communiqué publié mercredi sur Twitter sur le compte Commune Libre de Tolbiac. «Je n'ai également jamais prétendu être témoin oculaire de la scène, même si la forme d'expression collective que nous avions adopté pouvait le laisser entendre», a-t-elle ajouté.
Le 20 avril, la jeune femme avait raconté au site Le Média qu'un jeune homme se trouvait allongé à terre près des grilles entouré d'une «flaque de sang».
INTERVENTION POLICIÈRE À TOLBIAC : "DES CRIS, DES PLEURS, DU GAZ"
Leïla, étudiante à @TolbiacLibre nous raconte l'intervention policière de ce matin.
Le Média existe grâce aux Socios, rejoignez-nous https://t.co/EXExYWYVH4 pic.twitter.com/cIyPu5Meve— Le Média (@LeMediaTV) 20 avril 2018
La confusion depuis quelques jours
Dans un premier temps, la représentante du syndicat étudiant Unef au sein du site de Tolbiac (Paris), Jaspal De Oliveira Gill, avait indiqué à nos confrères qu'un étudiant était dans le coma après avoir été blessé à la tête.
D'après Jaspal De Oliveira Gill, le jeune homme s'était blessé en fuyant à l'arrivée des policiers. «Il s'est dirigé vers la grille avant de l'escalader et de chuter lourdement sur la tête», avait-elle affirmé.
Elle avait par la suite mis cette information au conditionnel, mais avait confirmé que cet étudiant avait été «évacué vers l'hôpital».
D'après nos infos un blessé à la Salpetriere non inquiétant et un autre à cochin qui serait dans un état grave. Le fait qu'un bacqueux ait blessé gravement un jeune occupant est confirmé par des gens qui étaient dans Tolbiac. Mais pour l'instant on en sait pas plus..
— Sud éducation Paris (@sudeducparis) 20 avril 2018
La préfecture de police de Paris conteste
De son côté, la préfecture de police de Paris affirmait dans un communiqué que «l'évacuation s'(était) déroulée dans le calme et sans aucun incident». «Il n'y a eu aucun blessé», précisait-t-elle.
Une information que Leïla, l'étudiante accusée d'avoir menti, a tenu à démentir. «L'évacuation ne s'est pas faite dans le calme, loin de là», a-t-elle assuré.
Dans un deuxième communiqué, la préfecture assurait qu'après des recherches effectuées auprès des secours et des hôpitaux, «aucun blessé grave (...) en lien avec cette opération n'(avait) été hospitalisé».
#Tolbiac Contrairement aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux aucun blessé grave, en lien avec l’opération d’évacuation, n’a été recensé. Consultez notre communiqué de presse pic.twitter.com/HFceUTvKbd
— Préfecture de police (@prefpolice) 20 avril 2018