Le blocage du site universitaire parisien de Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l'accès à la fac, a été levé vendredi à l'issue d'une vaste opération de police lancée au petit matin.
A 5h du matin, au moins une centaine de CRS ont pénétré sur le site, une tour de 22 étages occupée depuis le 26 mars, essuyant notamment des jets de bouteilles de verre et autres projectiles dans une ambiance très tendue, selon l'AFP.
Les occupants des lieux avaient sonné l'alarme quelques minutes avant le début de l'intervention, semant la confusion. Certains se sont retranchés à l'intérieur tandis que d'autres tentaient de s'enfuir en escaladant la grille tout en lançant des projectiles sur les forces de l'ordre, a constaté la journaliste de l'AFP.
La rue longeant le site, dans le XIIIe arrondissement (sud-est), a été ensuite bouclée par la police, avec une accalmie vers 5h30.
L'opération a pris fin vers 6h, a annoncé la préfecture de police de Paris (PP) à l'AFP, indiquant qu'une centaine de personnes présentes sur place avaient quitté les lieux dans le calme. Un individu a toutefois été interpellé pour outrage et rébellion.
Gérard Collomb exprime sa satisfaction
L'opération s'est déroulée «dans le calme, aucun incident», a résumé la PP. Dans un communiqué, la PP a par ailleurs relevé «des dégradations nombreuses» sur le site qui sont en cours de constatation «aux fins d'exploitation dans un cadre judiciaire».
Conformément à ce que j’avais annoncé devant l’Assemblée nationale ce mercredi, et à la demande du Président de l’Université Paris 1, les forces de l’ordre ont mis fin à l’occupation du site « Tolbiac », sous l’autorité du Préfet de Police.
Partout l’État de droit sera rétabli.— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 20 avril 2018
«Les forces de l'ordre ont mis fin à l'occupation du site Tolbiac, sous l'autorité du Préfet de Police. Partout l'État de droit sera rétabli», s'est félicité le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur Twitter. Mercredi, devant l'Assemblée nationale, il avait promis que l'ordre serait rétabli «partout» et «en particulier dans les facultés».
L'intervention avait également été réclamée, sur CNews, par le président de l'université Paris-1 dont dépend Tolbiac.