Ce 7 mai, cela fait un an que le chef de l'Etat est installé à l'Elysée. Retour sur la première année de la présidence Macron en douze moments phares.
14 mai 2017
Elu une semaine plus tôt, Emmanuel Macron est officiellement investi deans ses fonctions, à l'issue de la passation des pouvoirs avec François Hollande à l'Elysée. Il devient le huitième président de la Ve République – et, à 39 ans, le plus jeune jamais parvenu à ce poste.
25 mai 2017
Jointures blanchies, mâchoire serrée, le regardant droit dans les yeux, Macron serre de toute ses forces la main de Donald Trump, qui aime broyer celles de ses interlocuteurs. Cet insolite duel de poignées de main, le 25 mai à Bruxelles, marque le début d'une relation néammoins cordiale entre les deux hommes.
1er juin 2017
Quelques jours plus tard, le 1er juin à minuit, deux heures après l'annonce par Trump du retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, Emmanuel Macron lance en anglais ce contre-appel qui parodie le slogan de campagne du président américain : «Make our planet great again» («Rendez sa grandeur à notre planète»). Son tweet est le plus retweeté des tweets français et la vidéo affiche 13 millions de vues.
13 juillet 2017
«Je suis votre chef» : le 13 juillet, c'est par cette phrase qu'il rappelle sèchement à l'ordre les militaires, après des critiques publiques de ses choix budgétaires. L'attaque vise principalement le chef d'état major Pierre de Villiers, qui s'est indigné devant des députés de la baisse du budget de la Défense. Humilié, il démissionne quelques jours plus tard.
15 septembre 2017
Le 15 septembre, la mise en scène est inédite à l'Elysée : assis à son bureau, Emmanuel Macron signe en direct devant la caméra la loi de moralisation de la vie politique, la première grande réforme du quinquennat. Ce cérémonial solennel rappelle les signatures de lois des présidents américains à la Maison blanche. Et contribue à asseoir l'autorité du jeune président.
26 septembre 2017
Le 26 septembre, l'auditorium de la Sorbonne est plein à craquer pour accueillir le «grand discours sur l'Europe» dans lequel Emmanuel Macron présente son ambition pour «refonder l'Union européenne». «Nous sommes bousculés, l'audace est notre seule réponse», lance-t-il.
4 octobre 2017
L'image bien policée d'Emmanuel Macron est ébréchée lorsqu'il lance, le 4 octobre à Egletons (Corrèze), où des salariés de l'entreprise GM&S manifestent : «Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas». La formule provoque des réactions en cascade sur les réseaux sociaux. Emmanuel Macron se défend d'avoir voulu «humilier» en utilisant ce mot «populaire», selon lui, après ceux de «fainéants» ou «cyniques».
15 octobre 2017
«Sur tout, je fais ce que j'ai dit» : la formule fait mouche ce 15 octobre 2017 pour la première interview télévisée, sur TF1, du président, qui connait alors un trou d'air dans les sondages. En plus d'assumer son action, il annonce qu'il va continuer «avec le même rythme et la même détermination» son programme de «transformation radicale» de la France.
28 novembre 2017
A Ouagadougou, devant 800 étudiants avec qui il débat à bâtons rompus, Emmanuel Macron, souriant et combatif, alterne pédagogie passionnée et ironie mordante pour les appeler à résoudre eux-mêmes les problèmes de leur pays sans attendre l'aide française. Car «il n'y a plus de politique africaine de la France».
9 novembre 2017
Le 9 novembre, Emmanuel Macron achève une visite dans les Emirats lorsqu'il annonce qu'il se rend en Arabie saoudite, où cinq jours plus tôt le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé sa démission surprise. Une semaine plus tard, M. Hariri arrive à Paris puis annonce à l'Elysée son retour au Liban, où il reprendra son poste de Premier ministre. En remerciant son «ami» Macron.
9 décembre 2017
«Johnny était à vous, Johnny était à la France», déclare Emmanuel Macron en prononçant le 9 décembre l'éloge funèbre de Johnny Hallyday sur le parvis de La Madeleine, devant des milliers de fans éplorés. Le rocker fait «partie des héros français», avait résumé trois jours plus tôt le président lors d'une visite à Alger éclipsée par l'annonce du décès de la star à 74 ans.
14 mars 2017
Dans les bains de foule interminables qu'il affectionne, Macron cherche souvent la joute verbale avec ses opposants, tant il veut convaincre. Le 14 mars, interpellé par des retraités qui se plaignent de la hausse de la CSG, il réplique : «si je ne fais pas cet effort pour ceux qui travaillent, il n'y aura personne pour payer vos retraites».