«La force doit rester à la loi», a asséné ce lundi Gérard Collomb sur Radio Classique. Huit jours après le début des expulsions de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le ministre de l'Intérieur a réfuté «tout échec». Mais cette opération d'envergure s'avère extrêmement coûteuse.
L'intervention sur la ZAD mobilise en effet près de 2 500 gendarmes, mais aussi des blindés, des fourgons et un hélicoptère.
Il faut rajouter à cela l'hébergement des forces de l'ordre sur place et la nourriture.
Une facture qui pèserait chaque jour entre 300.000 et 400. 000 euros. Soit entre 1,5 et 2 millions d'euros pour la semaine écoulée (du lundi au vendredi).
Une estimation révélée par un responsable d'opération au site Presse Ocean.
Destructions en cours NDDL pic.twitter.com/MSny9yLGkx
— fx menage (@fxmenage) 16 avril 2018
Après une semaine d'opération, la situation restait bloquée ce lundi, les gendarmes anéantissant des barricades aussitôt reconstruites par les occupants de la ZAD et leurs soutiens.
Le temps est compté
Considérés comme les occupants illégaux de ce territoire de 1.650 hectares, les zadistes sont confrontés ce lundi à un nouvel ultimatum. Ils ont en effet une semaine pour se «régulariser» et déclarer leurs projets agricoles. Faute de quoi, «à l'issue de ce délai tout ce qui doit être évacué sera évacué», a martelé ce dimanche Emmanuel Macron.
Depuis une semaine, les heurts entre forces de l'ordre et opposants se sont multipliés. D'après le chef de l'Etat, une soixantaine de gendarmes ont été blessés.
Côté zadistes, une médecin généraliste estimait en fin de semaine dernière que 80 à 100 d'entre eux souffraient également de blessures.