Le doyen de la fac de droit de Montpellier et un professeur, mis en cause dans l'intrusion violente d'hommes cagoulés contre des étudiants grévistes, ont été suspendus, a annoncé jeudi la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal.
Au vu des premières conclusions de l'enquête administrative sur ces violences «inacceptables», les deux professeurs placés en garde à vue mercredi «sont immédiatement suspendus de leurs fonctions», a-t-elle indiqué sur Twitter.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un groupe d'hommes masqués s'est introduit dans la faculté de Droit de Montpellier (Hérault) et a passé à tabac plusieurs étudiants en grève qui occupaient les lieux.
Des étudiants de la fac de droit passés à tabac
Une cinquantaine d'étudiants, mobilisés contre les réformes du bac et de l'université, étaient alors présents dans l'amphithéâtre. Les individus vêtus de noir étaient armés avec «des palettes de bois tranchantes et des tasers», rapporte Le Figaro. Plusieurs jeunes ont été blessés et certains transportés à l'hôpital.
L'évacuation forcée a été filmée et postée sur les réseaux sociaux.
Voici une des vidéos montrant la violence d’hier soir #Montpellier pic.twitter.com/8iCc3PD5OX
— Maria Aït Ouariane (@Ait_maria) 23 mars 2018
Autre vidéo de cette attaque orchestré par le doyen de la faculté de droit et de science politique, l'ensemble des étudiant-e-s présent-e-s sur place peuvent le confirmer.
Sur cette vidéo, nous voyons clairement un fasciste tabasser une étudiante. @umontpellier expliquez ? pic.twitter.com/MSunETsLRo— Solidaires étudiant.e.s 34 (@SolidairesEtu34) 23 mars 2018
Le doyen de la faculté mis en cause
Selon des étudiants, Philippe Pétel, le doyen de la faculté, a été aperçu avec le commando masqué après l'évacuation. Interrogé par le quotidien national, il nie être impliqué et déclare avoir «demandé l'intervention des forces de l'ordre vers 17h pour évacuer l'université, mais le préfet ne l'a pas autorisé». Les propos du doyen de l'université n'ont pas convaincu les étudiants.
Le doyen de la fac de #Montpellier tient des propos absolument hallucinants de complaisance avec l'agression sauvage subie par les étudiants occupant pacifiquement un amphi.
Il ne semble considérer ni la gravité des faits, ni sa propre responsabilité. pic.twitter.com/xmc2uWiAeZ— Rémi φ (@Callystor) 23 mars 2018