L'UFC-Que-Choisir a lancé la pétition «Refusons de payer pour Enedis» le 8 mars dernier. Elle a déjà récolté plus de 115.000 signatures en deux jours.
Plus de 7 millions de foyers seraient déjà équipés de compteurs Linky, qui permettent de relever la consommation réelle d'électricité sans nécessiter l'intervention d'un technicien. Malgré ce chiffre revendiqué par Enedis en décembre, la résistance face à ce nouvel équipement est toujours vive.
Pour l'UFC-Que-Choisir, «l'information pertinente pour une meilleure maîtrise de la consommation énergétique est aux abonnés absents». L'association de consommateurs regrette que les informations apportées par les compteurs Linky soit «très maigres et peu accessibles». En effet, seuls les ménages précaires pourront bénéficier gratuitement de l'affichage déporté, qui indique la consommation en temps réel. L'objectif de l'association est de convaincre les autorités de généraliser le dispositif.
130 euros par compteur
L'association de consommateurs veut également une révision du financement des compteurs. «Refusons que ces "chers" compteurs (130 euros en France contre 80 euros en Italie) soient financés par les seuls consommateurs», indique la pétition. En effet, l'installation des compteurs Linky devrait coûter 15 euros à chaque utilisateur, pendant 10 ans.
Compteur #Linky : refusez de payer 15€ par an pendant 10 ans pour #Enedis en signant notre #pétition https://t.co/TRFGsp2B3c
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) 8 mars 2018
Dans son dernier rapport annuel présenté le 7 février dernier, la Cour des comptes a estimé que le déploiement de ces nouveaux compteurs devrait coûter 5,4 milliards d'euros. La juridiction a, en effet, déploré que le dispositif soit «avantageux pour Enedis» mais «coûteux pour le consommateur». Car si Enedis, qui a bénéficié d'un taux d'emprunt à 0,77%, avance les frais d'installation, ils seront répercutés directement sur les factures dès 2021. Le taux d'intérêt appliqué aux consommateurs sera, lui, de 4,6%.