Un couple gay a été violemment insulté et menacé de mort alors qu’il se trouvait dans un supermarché de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Les faits se sont déroulés samedi dernier alors que les deux hommes se trouvaient à la caisse du supermarché. Après les avoir bousculés, une jeune femme, accompagnée de sa petite fille, s’est alors mise à déverser un flot de haine à l’encontre du couple, proférant nombre d’insultes à caractère homophobe.
«Les mecs comme vous on les égorge»
Déchaînée, elle a également menacé de mort le couple, soulignant : «les mecs comme vous on les égorge». «Elle a pris son portable en appelant quelqu’un de son entourage pour lui dire qu’il y avait deux clients pédés qui ne méritaient pas de vivre et qu’il fallait les buter», témoigne l’une des victimes, citées par l’association Stop homophobie.
Outre l’agression verbale dont ils étaient victimes, les deux hommes ont également été sidérés de constater que personne dans le supermarché ne réagissait. Ni aucun client, ni la caissière, ni le vigile du supermarché ne sont intervenus.
Selon les informations de France 3, une plainte a été déposée ce mardi au commissariat de Rueil-Malmaison.
De son côté, la direction de la chaîne de grande distribution a annoncé l’ouverture d’une enquête interne. «Nous condamnons très fermement ces faits qui sont contraires aux valeurs de notre entreprise», a-t-elle ajouté.
Nous regrettons l'incident qui s'est déroulé samedi dernier et avons reçu le client pour lui présenter nos excuses.
Nous condamnons très fermement ces faits qui sont contraires aux valeurs de notre entreprise. Une enquête est en cours.— Carrefour France (@CarrefourFrance) 5 mars 2018
Cette triste affaire illustre le climat dont SOS Homophobie faisait écho dans son dernier rapport annuel. Selon ce dernier, l’homophobie quotidienne, dans les lieux publics ou au travail par exemple, représente pas moins de 42% des témoignages reçus par l’organisation. SOS Homophobie relevait d’ailleurs pour l'année 2016 une hausse de 19,5% des témoignages de victimes des LGBTphobies.