Un combat pour un fauteuil. Les quatre candidats au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste – Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel – s'affronteront lors d'un débat ce mercredi 7 mars.
Moins d'un an après la débâcle de la présidentielle et des législatives, tous préconisent une refondation du Parti de la rose. Celui qui sera élu par les militants, les 15 et 29 mars prochains, aura en effet pour délicate mission de stopper l'hémorragie des adhérents (et des électeurs), de fixer un cap politique à un parti dans le flou, de trouver un nouveau siège après la vente de Solférino, ainsi que de préparer les prochaines échéances électorales.
Les règles du match
A leur demande expresse, les quatre candidats débattront autour d'une simple table, et non autour de pupitres, afin de se démarquer des primaires de l'an dernier. Les fiches et les téléphones portables sont autorisés.
Pas plus de trente-deux personnes se tiendront dans le public, à savoir des soutiens de chacun et quelques ténors du PS.
Côté temps de parole, chaque prétendant bénéficiera d'une minute trente face caméra en guise d'introduction, dans un ordre choisi par eux (de Carvounas à Maurel, en passant par Le Foll et Faure). La conclusion se fera sur le même modèle, mais pendant une minute, et dans un ordre différent.
Une précision : les candidats ont accepté que soient tournés des plans de coupe. Ils devront donc constamment prendre garde à leur façon de tenir, dans un exercice où l'image renvoyée au téléspectateur est essentielle.
Les thèmes de bataille
Trois thématiques, déterminées au préalable en concertation avec les candidats, seront au sommaire du débat.
D'abord, l'exercice du pouvoir (sur trente minutes). Ce sera le moment d'aborder la question des alliances possibles entre le PS et La France Insoumise ou La République en marche, mais également l'opportunité d'une primaire en vue de la prochaine élection présidentielle, ou encore les institutions de la Ve République.
Puis, le modèle de développement pour la France. L'occasion pour les candidats de confronter leurs visions du développement économique, social et écologique du pays. Et probablement la séquence où seront mises en évidence leurs plus grandes divergences.
Enfin, l'Europe et la mondialisation. Un sujet sensible, à l'heure où une frange de la gauche française se tourne vers l'euroscepticisme et qu'une autre se tourne vers l'europhile convaincu Emmanuel Macron.