Invitée sur RTL, Valérie Pécresse a estimé que les propos tenus par le président des Républicains Laurent Wauquiez, devant des étudiants lyonnais, «divisent et affaiblissent la droite».
La présidente de la région Île-de-France réagissait pour la première fois aux propos controversés de Laurent Wauquiez divulgués par Quotidien, et elle n’a pas mâché ses mots.
«Je ne laisserai pas attaquer mon bilan ministériel, mes réformes au gouvernement», a-t-elle déclaré. Laurent Wauquiez avait lancé sans ménagement, devant les étudiants : «le nombre de conneries qu'elle peut faire !», affirmant par la suite, sur BFMTV, qu’il s’agissait «d’humour». Mais Valérie Pécresse n’a pas été très sensible à cette forme d’humour. «On voit très clairement aujourd'hui qu'il y a deux droites, il y a une droite des décibels et une droite de la crédibilité», a-t-elle poursuivi.
«J'ai été consternée par ces propos»
«Je suis fière d'avoir revalorisé les filières littéraires et je ne laisserai pas abîmer ce bilan», a affirmé Valérie Pécresse, répondant aux critiques sur son action en tant que ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. «D'une manière générale, et je ne parlerai pas de moi, je voudrais parler de l'intégralité de ses propos, j'ai été consternée par ces propos parce qu'ils divisent et ils affaiblissent la droite», a-t-elle dit. «Le dénigrement des personnes ne nous mène nulle part», a-t-elle ajouté, assurant se positionner avec son mouvement Libres! sur le terrain des «idées». «Aujourd'hui la droite a besoin d'apaisement, elle a besoin de rassemblement, elle a besoin d'idées».
Une affirmation qui n’empêche pas Valérie Pécresse de tacler copieusement celui qui l’a humiliée. «J'aimerais moi aussi faire de l'humour sur les réformes que Laurent Wauquiez a fait au gouvernement. Mais malheureusement j'ai bien cherché, je n'en ai pas trouvées», a-t-elle lancé.
Le président des Républicains ne s'est d’ailleurs pas donné la peine, comme il l’a fait avec l'ex-président de la République Nicolas Sarkozy, de s’excuser auprès d’elle. «Il ne m’a pas appelée pour s'excuser. Non, malheureusement, j'aurais bien aimé qu'il m'appelle et qu'il s'explique. Mais je n’ai pas reçu d'appels», a déploré la présidente de la région Île-de-France.