Le président de la République, Emmanuel Macron, a affirmé lors du dîner de la presse présidentielle, tenu ce mardi, que la France ne resterait pas passive si des «preuves avérées» de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien venaient à être découvertes.
Dans ce cas, «la France frappera» a affirmé le chef d'Etat, réaffirmant ainsi la ligne rouge qu'il s'était fixé dès son élection en mai 2017.
«Sur les armes chimiques, j'ai fixé une ligne rouge, je la réaffirme très clairement», a lancé Emmanuel Macron devant les journalistes présents à Paris. «Si nous avons des preuves avérées que les armes chimiques proscrites par les traités (...) sont utilisées, nous frapperons l'endroit d'où ces envois sont faits ou sont organisés. La ligne rouge sera respectée par une réplique».
«Aujourd'hui nous n'avons pas de manière établie par nos services, par nos forces armées, la preuve que des armes chimiques proscrites par les traités ont été utilisées contre les populations civiles, évidemment nous sommes en surveillance extrême sur ce sujet».
De lourds soupçons
Pourtant, des humanitaires ainsi que des civils dénoncent de nouvelles attaques récentes au chlore, dans la Goutha orientale. Malgré le démantèlement des stocks syriens sous supervision russo-américaine en 2013, ces armes sont «à nouveau employées par le régime syrien, de manière méthodique, de manière systématique, contre sa propre population», avait lancé l'ambassadeur de France à l'ONU, François Delattre, dans un constat sans appel.
Dès sa prise de fonctions en mai 2017, Emmanuel Macron avait tracé une «ligne rouge très claire» sur cette question, promettant «des représailles et une riposte immédiate» de la France en cas d'utilisation d'armes chimiques.