Pascale Mitterrand, petite-fille de François Mitterrand et fille de Gilbert, est l'auteure de la plainte déposée en 2008 contre Nicolas Hulot mais «elle n'a jamais souhaité médiatiser» l'affaire révélée par la presse, a-t-elle affirmé dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat.
La procureure de la République de Saint-Malo, Christine Le Crom, a confirmé jeudi dans un communiqué qu'une plainte pour «un fait de viol» avait été déposée en 2008 contre Nicolas Hulot mais classée sans suite.
«Le nom de Madame Pascale Mitterrand a été associé contre son consentement à une tempête médiatique visant Monsieur Nicolas Hulot. Elle-même et sa famille ne cautionnent en aucune manière la publicité» donnée à cette affaire, écrit-elle dans ce communiqué transmis par Me Michel Dufranc, ancien bâtonnier du barreau de Bordeaux et avocat de la famille.
La plainte confirmée par la procureure
«Une jeune femme a effectivement déposé plainte, le 11 juillet 2008, à l'encontre de Nicolas Hulot en dénonçant un fait de viol commis, selon elle, onze ans auparavant, alors qu'elle était déjà majeure», révèle ainsi le communiqué. La plainte a été classée «sans suite», les faits étant «prescrits», précise la procureure.
«Nicolas Hulot a été entendu dès le 29 août 2008 sur ces faits par les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Malo» suite à cette plainte, souligne-t-elle. «Il est d'abord apparu que les deux protagonistes avaient une version contradictoire quant au consentement à la relation sexuelle précitée. Il a en outre été établi que ces faits s'étaient déroulés entre le 9 et le 11 juin 1997. Ceux-ci étant prescrits, la procédure a été classée sans suite par le procureur de la République de Saint-Malo, ce dont la plaignante a été avisée par un courrier du 30 octobre 2008», précise-t-elle.
«Je n'ai rien à me reprocher»
Le ministre avait reconnu l'existence de cette plainte déposée par la petite-fille d'un homme politique célèbre, une jeune femme alors «majeure», concernant «des allégations remontant à 1997». Il dénonce les «rumeurs» qu'il qualifie de «poison lent qui tue».
Elle «a été classée sans suite car non seulement l'affaire était prescrite, mais j'ai été auditionné par les gendarmes à ma demande, et les enquêteurs ont très rapidement considéré qu'il n'y avait absolument rien qui permettait de poursuivre cette affaire», a détaillé l'ex-présentateur d'Ushuaïa, 62 ans. «Je n'ai évidemment rien à me reprocher», a-t-il déclaré.