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Le rapport sur l’école d’Aurore Bergé ne passe pas auprès des profs

Ce rapport a suscité la colère des enseignants.[AFP]

Mercredi 31 janvier, Aurore Bergé (LREM) et Béatrice Descamps (UDI) ont remis un rapport sur «les relations écoles-parents». Un document qui a fait débat sur les réseaux sociaux.

Ce rapport questionne la capacité des professeurs à être en phase avec les quartiers dans lesquels ils enseignent. «Lorsqu'ils sont affectés dans des quartiers difficiles, ils n'en sont le plus souvent pas originaires, ils n'en connaissent pas les spécificités et vivent de moins en moins là où ils enseignent», détaillent ainsi les deux députées.

«Il serait certainement utile aux enseignants qui arrivent en poste de connaître la sociologie du quartier dans lequel s’implante l’établissement», explique le texte, avant de se permettre quelques recommandations des plus étonnantes à l'égard des professeurs qui devraient cesser d’employer un vocabulaire «volontairement opaque» ou en finir avec les remarques «désobligeantes voire stigmatisantes» sur le bulletin scolaire.

Instaurer des «rituels positifs»

Un peu plus loin, les deux politiques émettent l'idée de mise en place d'une «semaine du goût», au cours de laquelle «chaque parent pourrait apporter une spécialité culinaire de son pays». De cette manière, en organisant des «prétextes inclusifs» et des «rituels positifs» avec les parents, la relation qu’ils entretiennent avec les enseignants se verrait améliorée, promet le texte.

Toujours en colère, parfois avec humour, les professeurs n'ont pas tardé à réagir sur Twitter, via le hashtag #RapportBergé.

 

 

 

 

 

 

 

 

Contactée par nos confrères du Huffington Post, Aurore Bergé assure que son rapport est le résultat d'un long travail. «Nous avons entendu l'ensemble des syndicats d'enseignants, les CPE et les directeurs d'école [...], il est ressorti de ces auditions un besoin important de formation quant à la question des relations à mettre en œuvre avec les parents.»

Selon elle, l'écart dit sociologique entre professeurs et élèves a bien été «constaté». «C'est un des effets de la masterisation des enseignants. Les profils sont moins diversifiés qu'auparavant. Les enseignants eux-mêmes le reconnaissent et soutiennent qu'ils aimeraient être mieux et plus formés pour appréhender leur établissement», a-t-elle déclaré.

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