Lors d'un déplacement à Calais, où il a répété sa détermination de ne pas laisser se réinstaller une «Jungle» dans la région, Emmanuel Macron a appelé les forces de l'ordre à être «exemplaires» et les associations à la «responsabilité» vis-à-vis des migrants.
«Tout est fait pour que le passage illégal ne soit pas possible à Calais», qui «n'est pas une porte d'entrée dérobée vers l'Angleterre», a martelé Emmanuel Macron. Le président de la République a assuré que l'Etat ne laisserait pas «se construire des filières illégales» dans cette région.
Lors d'un discours devant les forces de l'ordre, le président de la République a affirmé qu'«aucun manquement à la déontologie ne sera toléré» et «si manquement il y a, des sanctions seront prises», tout en annonçant qu'une circulaire serait prochainement adressée aux préfets.
Des sanctions prévues
«Je ne peux pas laisser accréditer l'idée que les forces de l'ordre exercent des violences physiques ou confisquent les effets personnels» des migrants, ou «utilisent des gaz lacrymogènes sur les points d'eau», a-t-il ajouté, en avertissant que «si cela est fait et prouvé, cela sera sanctionné».
Les repas pris en charge par l'Etat
Emmanuel Macron a annoncé que l'Etat allait «prendre en charge» la distribution de repas aux migrants de Calais. «Il y a un service que nous n'apportons pas encore. C'est l'accès à la nourriture et aux repas (...). Je vais vous le dire très clairement, nous allons le prendre à notre charge, de manière organisée, avec des points mobiles, sans tolérer aucune installation de campements illicites», a ainsi détaillé le président.
Le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé que le délégué interministériel aux réfugiés, attendu depuis l'été dernier, sera nommé «la semaine prochaine», pour donner une «impulsion forte» à la politique d'intégration.