Dans un entretien accordé au JDD ce dimanche 7 janvier, le Premier ministre Edouard Philippe a défendu la probable réduction de la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires.
Le gouvernement annoncera ce mardi 9 janvier l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale sur 400.000 km de routes secondaires dans le but d'enrayer la hausse persistante du nombre de morts sur les routes.
«Je sais que si nous annonçons cette mesure je serai critiqué. Mais je sais qu’elle va sauver des vies, et je veux sauver des vies. Je comprends les arguments, et même la mauvaise humeur, mais je ne le fais pas pour augmenter les recettes de l’État – d’ailleurs, nous annoncerons des choses à ce sujet. Et si pour sauver des vies il faut être impopulaire, j’accepte de l’être», a plaidé le Premier ministre dans cet entretien.
«Aucun argument» contre cette mesure
Aux journalistes lui demandant s'il faut toujours en France passer par des interdictions pour obtenir des résultats, le chef du gouvernement rétorque qu'«il y a 3.500 morts et 70.000 blessés par an, 70.000 ! Après des décennies de progrès, nos résultats se sont dégradés. Eh bien je refuse de considérer cela comme une fatalité. Chaque fois qu’un responsable politique a eu le courage de s’engager, les résultats ont été spectaculaires».
Plusieurs personnalités, dont l'ex-Premier ministre socialiste Manuel Valls, qui s'est rallié à la majorité LREM, ont signé vendredi un appel pour soutenir la réduction de la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires, une mesure contre laquelle «il n'y a aucun argument».
Cette disposition s'inscrit dans un plan de mesures qui sera officialisé à l'issue d'un Conseil interministériel de sécurité routière (CISR).