Ce sont deux témoignages chocs qui attestent une nouvelle fois du traumatisme subi. Le Parisien est parvenu à se procurer les dépôts de plainte des policiers lâchement agressés dimanche 31 décembre à Champigny (Val-de-Marne).
Toujours sous le choc, Laura, 25 ans, livre un récit effrayant. «Je me suis protégée avec les mains et me suis roulée en boule. J'ai pris des coups au visage, au ventre et sur les jambes», explique-t-elle. La policière affirme par ailleurs que quatre personnes l’ont aidée à se relever, deux filles et deux garçons. «Ils m'ont portée et m'ont amenée jusqu'à un véhicule de collègues stationné à proximité», dit Laura qui précise que les coups ont continué à pleuvoir à son endroit pendant qu’on la mettait à l’abri.
Le capitaine de 37 ans, également pris pour cible, explique lui comment, après s’être retrouvé isolé, il a été propulsé au sol par un agresseur. «J'ai reçu un violent coup dans le dos, porté par un manche en bois, de type manche de pioche. Mon gilet pare-balles a absorbé une partie du choc et j'ai réussi à maintenir mon équilibre», affirme-t-il.
Mais le pire est à venir : l’homme a ensuite reçu un coup de pied au niveau du tibia qui l'a déséquilibré, puis un coup de poing au visage. «Cinq ou six personnes extrêmement belliqueuses se sont alors avancées vers moi. Le premier était toujours menaçant, j'ai sorti mon arme de service», dit-il. Ce geste salvateur a fait fuir ses agresseurs qui, à ce jour, n’ont toujours pas été identifiés et retrouvés par les policiers chargés de mener l’enquête ouverte après les faits.