Deux policiers ont été blessés après une intervention à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, dimanche soir, tandis qu'un autre policier a été pris à partie le lendemain à Aulnay-sous-Bois.
Cette dernière agression a eu lieu alors que deux policiers voulaient contrôler un scooter volé lundi, dans le cité des 3000, en Seine-Saint-Denis. L'un deux a été frappé et souffre de contusions à la tête et d'une entorse au poignet, selon les sources.
Il s'est vu délivrer huit jours d'incapacité totale de travail (ITT). L'autre fonctionnaire a tiré en l'air avec son arme de service à deux reprises pour «calmer la situation», a précisé l'une de ces sources. Au moins deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
2 autres policiers blessés dans le Val-de-Marne
Lors de l'incident qui avait eu lieu la veille à Champigny-sur-Marne, les policiers s'étaient déplacés suite à une tentative d'intrusion par la force d'individus dans une soirée privée à laquelle ils n'étaient pas invités. Selon les informations de BFMTV, il s'agirait de «plusieurs dizaines d'individus» ayant essayé d'entrer sur les lieux.
Lorsqu'ils sont arrivés sur place, les policiers ont d'abord été visés par des jets de projectiles. Deux d'entre eux, pris à partie, ont alors été blessés par les «intrus» de cette soirée de Nouvel an. Les deux victimes, un capitaine et une policière, «se sont vus prescrire respectivement 8 et 7 jours d'ITT», précise BFMTV.
Deux policiers violemment agressés par un groupe d'individus à Champigny-Sur-Marne.
Dans la nuit du réveillon, deux officiers sont pris à partie par un groupe, violemment frappés au sol par des dizaines d’individus. pic.twitter.com/3PDPCqmLtM— CNEWS (@CNEWS) 1 janvier 2018
Deux individus ont été placés en garde à vue. Des vidéos publiées sur Twitter montrent l'incident présumé. Sur ces images, on peut voir un groupe d'hommes retourner une voiture avant de violenter une policière.
«Des actes inqualifiables»
Le président de la République a déclaré sur son compte Twitter, lundi, que les coupables «seront retrouvés et punis».
Les coupables du lynchage lâche et criminel des policiers faisant leur devoir une nuit de 31 décembre seront retrouvés et punis. Force restera à la loi. Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 1 janvier 2018
Quant au ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, il s'est entretenu plus tôt dans la journée avec les policiers blessés. L'ex-maire de Lyon a ensuite qualifié, dans un tweet, ces violences d'«actes inqualifiables» avant de les comparer à une attaque contre la République.
#Champigny : je viens de m’entretenir avec les fonctionnaires de Police agressés.
Tout est mis en œuvre pour que les lâches auteurs de ces actes inqualifiables soient appréhendés et condamnés.
S’attaquer à nos forces de sécurité, c’est s’attaquer à notre République.— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 1 janvier 2018
Le syndicat Alliance demande le retour des peines planchers
En réaction à cette nouvelle agression de policiers, le syndicat Alliance a une nouvelle fois demandé lundi le «retour des peines planchers», abrogées en 2014.
«Promettre comme l'a dit le président de la République de retrouver les agresseurs est une bonne chose mais ce n'est pas suffisant. Il faut des sanctions exemplaires. Nous demandons le retour aux peines planchers pour les auteurs d'agressions physiques ou verbales à l'encontre des policiers», a déclaré à l'AFP le numéro 2 du syndicat de gardiens de la paix, Alliance, Frédéric Lagache.