Dans une tribune publiée dans le JDD du 31 décembre, Christophe Castaner répond à Benoît Hamon, qui avait pointé du doigt la politique «répressive» d'Emmanuel Macron à l'égard des migrants.
La semaine dernière dans le JDD, Benoît Hamon avait fortement critiqué le traitement des réfugiés par le gouvernement, l'accusant «d'adopter la politique migratoire la plus répressive que notre pays a connue depuis des décennies.»
Christophe Castaner a tenu à répondre au leader du mouvement «Generation.s», toujours dans le JDD. Pour le nouveau député général de La République En Marche!, il faut arrêter de se focaliser uniquement sur la question «faut-il accueillir plus ou moins de réfugiés ?» mais aussi s'interroger sur «les conditions concrètes de cet accueil» et les remettre à plat. Pour l'ex-porte-parole du gouvernement, aujourd'hui :«les conditions dans lesquelles la France accueille les réfugiés ne sont pas dignes».
En ce sens, Christophe Castaner a annoncé qu'un débat sera organisé dans les prochains mois sur la question du droit d'asile en France. Par la suite, il souhaite conforter les moyens de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides et «lui fixer pour objectif de traiter les dossiers en moins de deux mois».
Pour Christophe Castaner, les personnes n'ayant pas obtenu le droit d'asile doivent être «éloignées plus systématiquement» car selon lui, «seuls 4% des déboutés» de la demande d'asile font aujourd'hui l'objet d'une mesure d'éloignement. Ce alors que «les demandes d'asile ont augmenté de 80 % depuis 2010.»
Polémique sur l'accueil des réfugiés
Cette polémique sur l'accueil des réfugiés a été déclenchée début décembre avec la publication de deux circulaires ministérielles par le journal Le Monde. On y apprend que le gouvernement demande à ce que les services de l'Etat se rendent dans les centres d'hébergement afin de vérifier la légalité de présence sur le territoire français des personnes qui s'y trouvent.
Les débats promis par Christophe Castaner coïncident avec l'arrivée d'un projet de loi sur le droit d'asile, qui devrait être réformé courant 2018.