Si ce n'est pas une phobie reconnue au sens pathologique, la «noëlophobie» est un mal qui touche certains individus à l'approche de la fête.
Ce néologisme, expliqué par le magazine Pyschologies, désigne la peur de cette célébration de fin d'année. Selon Samuel Dock, psychologue clinicien, «Noël est un moment si heureux qu’il est paradoxalement source de tristesse : la magie, le sacré, la joie les renvoient à la fadeur de l’existence le reste de l’année» pour certains.
«La pression collective est très forte», estime la psychanalyste Juliette Allais, interrogée par le magazine. «Elle exige un investissement, en termes de temps, d’argent, de réflexion, de préparation.» Tout cela peut générer du stress, voire de l'angoisse chez les individus dits «noëlophobes».
«Se réapproprier cette fête»
Pascal Neveu, psychanalyste interviewé sur le même thème par L'Express, en 2012, conseillait ainsi aux personnes souffrant de ce mal de «se réapproprier cette fête pour en faire ce qu'(elles veulent) et non pas ce que les autres voudraient qu'elle soit».
Plusieurs solutions concrètes existent pour y arriver : organiser un «Noël ouvert» en invitant des amis et des connaissances extérieures au cercle familial restreint, et parfois anxiogène, ou encore établir des règles sur les cadeaux, qui peut causer un stress important. Ainsi, on pourra limiter les cadeaux aux enfants et organiser un tirage au sort pour les adultes, ce qui restreindra la liste, parfois vertigineuse, de présents à acheter.
De manière plus radicale encore, d'autres opteront pour l'exil le temps de la fête, afin de prendre soin d'eux et de ne pas subir la pression entourant cette célébration.
«Je n’allais pas bien, trop de pression au bureau, des soucis dans mon couple. Surtout, j’étais épuisé physiquement», raconte Matthieu, 35 ans, au magazine Psychologies. «Ça a été difficile, mais j’ai décidé de partir trois jours seul, dans un petit gîte, sur la Manche», poursuit-il, avant de conclure : «Eh bien, ce Noël-là a été très enrichissant.»