Alors que Nordahl Lelandais est déjà soupçonné d’avoir enlevé la petite Maëlys cet été, l’homme vient d’être mis en examen dans une autre enquête, sur la mort du militaire Arthur Noyer en Savoie, en avril dernier.
Nordahl Lelandais s’engage dans l’armée à 19 ans, en 2002. Passionné par les chiens, il choisit de se diriger dans le dressage canin et devient maître-chien au 132e bataillon cynophile de l’Armée de terre de Suippes, dans la Marne. Mais cinq ans plus tard, le jeune homme est réformé en raison de «son comportement psychologique instable et son addiction à la drogue», selon les enquêteurs. Il rentre chez lui et se lance dans un nouveau projet professionnel. Il décide de monter une société d’élevage canin mais arrête assez rapidement son activité.
Sa mère interrogée par RTL affirme que «c’est un garçon gentil qui ne ferait de mal à personne». Sa sœur confirme ces propos : «Il est très proche de mon fils avec qui il joue à chaque fois qu’ils sont ensemble. Il n’a jamais eu de geste violent ou déplacé vis-à-vis de lui».
Un jeune délinquant au caractère agressif
Même si, selon son avocat, Nordhal Lelandais n’a jamais été condamné pour stupéfiants, les riverains qui habitent près de chez ses parents à Domessin, en Isère, ont affirmé qu'il vendait de la drogue. «Depuis plusieurs années, il fréquente des gens impliqués dans le trafic de drogue. Et il y participe aussi», ont confié les voisins à Paris Match. Pendant la soirée du mariage, où Maëlys a disparu, Nordhal Lelandais a d'ailleurs vendu et distribué ses «produits».
En 2009, il est condamné à un an de prison ferme pour avoir mis volontairement le feu à un restaurant à Paladru, en Isère. Il bénéficie finalement d’un aménagement de peine.
Pendant cinq ans, Nordhal Lelandais travaille en tant que chauffeur. Comme l’explique son patron au Parisien, «Au départ, ça s’est bien passé. Puis il est devenu ingérable, agressif, il me faisait peur. Quand j’ai voulu mettre fin à notre collaboration, il a menacé de mettre le feu à mon entreprise. Il est parti de lui-même, un sacré soulagement».
Un homme violent avec ses ex-petites amies
«Manipulateur», «menteur» et «violent» : c’est ainsi que ses ex compagnes décrivent Nordhal Lelandais. Et c’est lors des ruptures amoureuses, que l’homme se montrait très agressif. Il les harcèlerait et les suivait en voiture «pour tenter de les percuter». Une jeune femme a témoigné auprès du Dauphiné Libéré et explique que Nordhal Lelandais l’avait emmené dans les bois : «J’ai cru vivre ma dernière heure», a-t-elle confié.
Il souffre d'une double hernie discale
En 2017, Nordhal Lelandais ne peut plus travailler. Selon son avocat, qui s’est exprimé dans Paris Match, «une double hernie discale le contraint à se mettre en arrêt-maladie» en février 2017. Il repart vivre chez ses parents.
Malgré les accusations, Nordhal Lelandais maintient sa position et nie toute implication dans la disparition de Maëlys. Pourtant, l’accusé doit faire face aux nombreux indices qui le mettent en cause : absence pendant le mariage, trace ADN de Maëlys retrouvée dans sa voiture, nettoyage intensif de sa voiture, un short tâché dont il se serait débarrassé qui reste introuvable, des traces de griffures sur son bras et son genou. Selon une source proche du dossier relayé par France Info, Nordhal a réponse à tout et fait preuve de beaucoup d’assurance «Il est très serein. Et loin d’être bête».
Quant à la mère de l’accusé, elle n’imagine pas que son fils pourrait être le coupable. «Il ne pourrait pas me mentir jusqu’à ce point-là», avait-elle confié au Parisien. Elle disait voir en lui «un nouveau Patrick Dils», emprisonné pendant quinze ans et victime d’une erreur judiciaire.