Les gendarmes ont-ils trouvé en la personne de Nordahl Lelandais un véritable serial killer ? Mis en examen dans les disparitions de Maëlys et d’Arthur Noyer, l’ex-militaire est désormais au cœur de vérifications des enquêteurs pour savoir s'il est impliqué dans la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie), non élucidée.
Le 5 septembre 2012, trois membres de la famille britannique Al-Hilli, alors en vacances sur les bords du lac d’Annecy, étaient abattus par balles, ainsi qu’un cycliste de la région. Cinq ans après les faits, les enquêteurs n’ont toujours pas trouvé le meurtrier. Cependant, l'enquête a permis de dresser un portrait du tueur.
Celui-ci est décrit comme quelqu’un d’expérimenté. En effet, les constatations établies sur place ont permis d’obtenir la certitude que le meurtrier avait changé deux fois de chargeur en mouvement, et «avait visé juste au niveau des vitres». De quoi faire de Nordahl Lelandais, ancien maître-chien dans l’armée rompu aux techniques de combat et habitant le département voisin de la Savoie, un potentiel suspect.
Par ailleurs, les enquêteurs ont toujours concentré leur travail autour de trois pistes : l’hypothèse du mobile familial lié à un héritage, l’espionnage industriel (Saad Al-Hilli, père de la famille, était ingénieur dans le domaine des satellites), et celle d’un tueur psychopathe vivant dans la région. Nordahl Lelandais est-il celui-là ? S'il bénéficie de la présomption d’innocence et qu’il convient de faire preuve de prudence, ces coïncidences ont de quoi interpeller.