Le glyphosate a été autorisé lundi 27 novembre pour cinq ans supplémentaire dans l'Union Européenne.
Dix-huit pays ont voté en faveur de la proposition de l'exécutif européen, représentant à peine plus des 65% de la population de l'UE nécessaires. Neuf s'y sont opposés et un pays s'est abstenu, ce qui a permis d'atteindre la majorité qualifiée requise, contrairement à un premier vote début novembre.
Peu après que cette décision a été rendu publique, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté d'interdire le glyphosate en France, «au plus tard dans trois ans». La France avait annoncé voter contre le renouvellement du glyphosate, «seule proposition sur la table» de l'ultime réunion prévue lundi à Bruxelles, avait indiqué dimanche Brune Poirson, secrétaire d'Etat auprès de Nicolas Hulot dans le Journal du Dimanche.
«La commission européenne mettra lundi une seule proposition sur la table : celle d'un renouvellement du glyphosate pour une durée de cinq ans», avait rappelé la secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire dans une tribune intitulée «Pour en finir vraiment avec le glyphosate».
«Considérant les risques, la France s'opposera à cette proposition et votera contre. La France veut construire une sortie progressive du glyphosate et, avec plusieurs partenaires, pense qu'une durée plus courte serait possible», avait ajouté Brune Poirson.
«Un arrêt immédiat (...) n'est pas possible»
Les représentants des pays européens étaient divisés sur la durée de renouvellement de la licence de l'herbicide le plus utilisé au monde, à travers le Roundup du groupe Monsanto, la France prônant trois ou quatre ans maximums.
La réunion de lundi était cruciale pour tenir les délais : le sort du glyphosate devait être scellé avant le 15 décembre, faute de quoi il serait interdit à la vente.