Christophe Billan a annoncé jeudi 9 novembre, au Figaro, sa démission de la présidence de Sens Commun, émanation politique de La Manif pour tous.
«Le bureau politique et le comité stratégique du mouvement m’ont renouvelé leur soutien à trois reprises et s’apprêtaient à le faire une quatrième fois lundi. Je suis très touché par cette loyauté (…) mais tant que je reste un point de crispation, Sens commun ne peut pas remplir sa fonction, qui est de peser sur le débat des idées», a-t-il expliqué au Figaro.
L’ex-président de Sens commun avait suscité une polémique en se déclarant prêt à collaborer, sous certaines conditions, avec Marion Maréchal-Le Pen. Il s’était alors attiré les foudres des Républicains.
Christophe Billan a répondu, réfutant tout souhait d'alliance avec le FN. «Jamais, à titre personnel ou comme président de Sens commun, je n’ai tendu la main au Front national, qui constitue à mes yeux une impasse», a-t-il confié. Et de poursuivre : «Le FN et dans une posture de repli, dans une logique d’hystérisation du débat et de stigmatisation des personnes. Dans sa volonté d’exister, ce parti s’empare de valeurs et de thématiques essentielles mais en dévoie le sens».
Il a ainsi précisé s'être déclaré prêt à collaborer avec Mme Maréchal-Le Pen à «deux conditions : son retour effectif et la rupture avec le FN»
Madeleine de Jessey en remplacement
C'est Madeleine de Jessey, la confondatrice du mouvement, qui assurera la présidence par intérim du mouvement.
L’association Sens commun, créée le 4 novembre 2013, dans le sillage de la Manif pour Tous, revendiquait environ 10.000 membres en 2017.