Les opposants au mariage pour tous ont voulu marquer les esprits en manifestant, dimanche, dans les rues de la capitale.
Un retour remarqué. Deux ans après leur dernière grande mobilisation, 23 000 militants de la Manif pour tous selon la police et 200 000 d’après les organisateurs, ont de nouveau foulé le pavé, ce dimanche, à Paris. Un chiffre toutefois éloigné des centaines de milliers de participants qui avaient pris part aux précédents rassemblements, lors du vote de la loi Taubira, ouvrant le mariage aux couples homosexuels.
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Dotés de ballons bleus et roses, les manifestants ont de nouveau affiché leur opposition au mariage pour tous, appelant à l’abrogation du texte. Mais, cette fois-ci, les revendications étaient plus larges.
Dans leur viseur figuraient en effet la lutte contre la gestation pour autrui (GPA) et l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes. «La femme ne sera jamais une usine à bébé» ou bien «un père, une mère c’est héréditaire», pouvait-on ainsi lire sur les pancartes du cortège.
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Une mobilisation par ailleurs marquée par des incidents, six militantes Femen ayant été interpellées après avoir fait irruption dans le rassemblement. Pour les organisateurs de la manifestation, l’enjeu était grand, voulant peser dans les débats, à six mois de la présidentielle. Preuve en est, de nombreux élus de droite et d’extrême droite figuraient en tête du défilé, tels que Marion Maréchal-Le Pen (FN), Gilbert Collard (FN), Hervé Mariton (LR) ou encore Nicolas Dupont-Aignan (DLF).
Les organisateurs de la Manif pour tous semblent chercher une nouvelle visibilité, la quasi-totalité des candidats de la primaire de la droite ayant renoncé à inscrire l’abrogation de la loi Taubira dans leur programme.