Un homme et une femme ont été interpellés mardi à Clermont-Ferrand et Marseille, soupçonnés d'avoir été en relation avec deux hommes suspectés d'un projet d'attentat jihadiste déjoué en avril à Marseille.
Les gardes à vue des deux personnes «visent à préciser la nature des relations qu'elles pouvaient entretenir» avec les suspects Clément Baur et Mahiedine Merabet, arrêtés à Marseille, puis mis en examen et écroués le 23 avril, a dit la source judiciaire.
Les enquêteurs cherchent encore à déterminer la nature exacte des projets de Merabet et de Baur, connu pour être un proche d'islamistes tchétchènes au contact desquels il s'est converti à l'islam en 2007 à Nice.
Aucune cible précise n'a été à ce jour identifiée, mais les enquêteurs ont notamment trouvé, dans les téléphones des deux hommes, des photos prises dans des lieux de rassemblement ou des rues de Marseille, et des recherches internet sur certains bars marseillais.
Arrêtés à Marseille le 18 avril, cinq jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, ils avaient aussi effectué des investigations en lien avec des meetings de partis politiques. Le meeting de la présidente du FN, Marine Le Pen, le 19 avril à Marseille, figurait notamment parmi ces recherches internet, d'après une source proche du dossier.
Trois Serbes du Kosovo et un réfugié tchétchène sont déjà mis en examen dans le cadre de l'enquête. Les quatre hommes sont soupçonnés d'avoir apporté un soutien logistique à Baur et Merabet, en leur fournissant une partie des armes trouvées.