Symboles de la liberté de la presse à Paris, plusieurs centaines de kiosques sont en train d'être rénovés, sans eau et sans toilettes. Une aberration pour les kiosquiers qui entament une grève reconductible lundi 6 novembre.
«Plus de lumière et plus accessibles» certes, mais «un espace très restreint», «sans point d'eau et sans toilettes» : les kiosquiers se disent délaissés par la mairie et regrettent que leurs demandes n'aient pas été prises en compte, alors que 400 kiosques de la ville vont être entièrement transformés d'ici à 2019. Ce lundi, le syndicat des kiosquiers parisiens a donc appelé à une grève massive.
Pour appuyer leur mouvement, une pétition a été mise en ligne sur change.org, adressée à la maire de Paris, Anne Hidalgo. Dans cette missive, le syndicat énumère les difficultés rencontrées par les kiosquiers de la capitale (charge de travail importante, restriction d'étalage ou encore une rentabilité estimée à 3 euros de l'heure) et fait état de nombreux dysfonctionnements, notamment liés au monopole de la distribution de la presse détenu par Presstalis.
A 10 heures, lundi 6 novembre, ces derniers doivent donc se retrouver au 170, boulevard Saint-Germain, devant le café de Flore (6e). Une opération coup de poing qu'ils sont prêts à réitérer, puisqu'ils ont également prévu de manifester jeudi entre l'Hôtel de ville (4e) et le Forum des Halles (1er).
Ensemble, ils demanderont de disposer «de la libre gestion des points de vente », «l’augmentation significative des subventions pour les postes de vente de presse non rentables à la hauteur d’un SMIC horaire» ou «la mise en salariat par la ville des kiosquiers concernés».
Ils espèrent également la «nomination d’un médiateur» et la «révision du cahier des charges du marché public du nouveau kiosque », duquel ils auraient été écartés.
@Anne_Hidalgo @RemiFeraud @Paris effectivement bd de denain les deux kiosquiers ont fermé pic.twitter.com/1WiIF2yV3V
— Dominique Bizet (@bizet_dominique) 4 novembre 2017