Leur couleur vert bouteille et leurs façades tapissées de couvertures de magazines font désormais partie du paysage parisien.
Pour fêter les 150 ans d’existence des kiosques à journaux, la mairie de Paris et Mediakiosk (société spécialisée dans la gestion de ces espaces de vente) les mettent à l’honneur à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de la semaine à travers l’opération «Paris aime ses kiosques», avec de multiples rencontres et débats.
Emblématiques du paysage urbain
S’ils sont aujourd’hui 340 dans toute la ville, le premier d’entre eux, dit des «Temps modernes», a fait son apparition sur les grands boulevards en 1857, en plein âge d’or de la presse écrite. A cette époque, le pays comptait plus de 600 quotidiens – dont certains tiraient à plus d’un million d’exemplaires. Face à cette inflation, les vendeurs s’étaient organisés en installant planches et tréteaux dans les rues.
Dès 1859, ils ont évolué car ils étaient jugés inélégants, dans une ville en pleine mutation. Bâtis en chêne, ils ont alors pris une forme octogonale et étaient surmontés d’un dôme. Un modèle qui a été remis au goût du jour aujourd’hui, par souci de continuité. Mais d’autres formes ont existé au fil du temps. Dans les années 1950, on en trouvait par exemple des exemplaires translucides, aux parois de Plexiglas…
Emblèmes de Paris, au même titre que les colonnes Morris ou les fontaines Wallace, ils sont jugés en danger depuis quelques années à cause de la crise de la presse écrite. Par son opération, la ville manifeste son soutien à ce réseau.
A en croire un sondage Harris interactive de février dernier, les Franciliens y sont aussi très attachés, puisque 88 % d’entre eux considèrent qu’ils font partie de la vie de quartier.
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