L'histoire fait froid dans le dos. Ce samedi 28 octobre, alors qu'ils se rendaient à Bordeaux, une jeune femme et son compagnon ont échappé à une balle perdue sur l'autoroute.
Comme le précise Sud Ouest, le couple allait assister au match des Girondins contre Monaco quand leur week-end, qui s'annonçait comme un moment de détente, s'est vite transformé en «une sacrée frayeur».
«Nous avons entendu un grand bruit, comme une explosion», raconte ainsi Marina, 24 ans, citée par le quotidien régional.
Gironde : une balle traverse leur voiture sur l'A89https://t.co/zLNEUjmg1y pic.twitter.com/zY0rnwiD1C
— Sud Ouest Bordeaux (@SO_Bordeaux) 30 octobre 2017
«Quelque chose venait de traverser la voiture et m’a frôlée. J’ai reçu quelques éclats de tôle sur le visage qui m’ont légèrement blessée. Par chance, personne ne nous doublait et mon compagnon a réussi à maîtriser le véhicule», ajoute la jeune femme.
Ce n'est que lorsqu'ils se sont arrêtés sur le côté que le couple a compris qu'il venait d'échapper au pire : «On a vu un trou à l’avant de la Clio et un autre, à l’arrière, au niveau du toit. On a réalisé qu’on venait d’échapper à une balle perdue».
Des chasseurs en cause ?
Dépêchée sur place, la gendarmerie procèdera ensuite à des constatations qui confirment que les deux trous peuvent correspondre à l’entrée et à la sortie d’une balle.
Une enquête est ouverte dans la foulée et les gendarmes établissent qu’une battue au grand gibier se tenait tout près de là, à Arveyres (Gironde).
Trois chasseurs présents ainsi que le président de l’association de chasse d’Arveyres ont ensuite été entendus dans le cadre d’auditions libres.
Sud Ouest précise que les investigations se poursuivent pour tenter d’y voir plus clair sur les conditions de sécurité et la position des tireurs.
Contactée par le quotidien régional, le président de l’association de chasse d’Arveyres n'a pas souhaité donné plus de précisions.
De son côté, la fédération départementale de chasse a indiqué «mettre tout en oeuvre pour que ce genre d'incident n'arrive pas», notamment par la mise en place de formations spécifiques.
Quant à Marina et à son compagnon, s'ils se disent avoir eu «beaucoup de chance», la jeune femme souffre néanmoins de sifflements dans les oreilles, en plus de ses blessures au visage, et doit faire l'objet d'examens médico-légaux complémentaires.