Dix personnes liées à l'extrême droite ont été arrêtés le 17 octobre. Elles sont soupçonnées d’avoir voulu préparer un attentat, ciblant notamment Jean-Luc Mélenchon... qui aurait aimé en être informé.
Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, a expliqué sur Fance Info que le leader de la France Insoumise n'avait pas été prévenu, afin «de ne pas nuire aux besoins de l'enquête». «On voulait arrêter toute la bande et donc repérer, écouter, voir de quoi il s'agissait et finalement quand on a écouté, on s'est aperçu que les cibles n'étaient pas aussi précises que cela et qu'ils évoquaient toute une série de cibles potentielles.», a-t-il précisé.
Projet d'attentat de l'ultradroite : "Ce n'était pas la bande la plus sérieuse qu'on ait arrêtée ces derniers temps" @gerardcollomb pic.twitter.com/Dn78hDtnIU
— franceinfo (@franceinfo) 19 octobre 2017
«Croyez-moi qu’il y a des gens de la DGSI qui devaient le suivre de manière à la protéger», a poursuivi Gérard Collomb, répondant ainsi à Jean-Luc Mélenchon. Selon le ministre de l'Intérieur, le risque n'était pas très important : «Ce n'était pas franchement la bande la plus sérieuse qu'on ait arrêtée ces derniers temps.»
Une lettre pour fermer le local d'une association d'extrême droite
En lien avec les arrestations et les menaces en son encontre, Jean-Luc Mélenchon a demandé, dans une lettre sur son blog, la fermeture du local de l'Action Française à Marseille, organisation dans laquelle les terroristes présumés étaient liés. Il tient à alerter le Ministre de l'Intérieur, le Préfet de Police et le Maire de Marseille de «la dégradation des conditions de vie des habitants de la rue Navarin à Marseille, suite à l'installation dans cette rue d'un local d'une association d'extrême droite».
«À certaines occasions, des individus organisent même des filtrages dans la rue, la bloquent, imposent 'des contrôles d'identités' aux passants, s'appropriant ainsi l'espace public», a écrit Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, la fermeture de ce local rétablirait «le climat d'apaisement auquel ont droit les citoyens de cette rue et de ce quartier.»