Une perquisition était en cours mercredi matin au siège du MoDem à Paris dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'attachés parlementaires, a-t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant une information de RTL.
Les investigations sont menées par les policiers anticorruption de l'Oclciff depuis le début de matinée, a précisé cette source. L'affaire a débuté en mars par une dénonciation d'une élue du FN, Sophie Montel. Le parquet de Paris a alors ouvert une enquête préliminaire visant une vingtaine d'eurodéputés de tous bords, dont deux du MoDem.
En juin, la polémique a rebondi : un ex-employé du parti centriste a fait un signalement au Parquet de paris, déclenchant l'ouverture d'une enquête spécifique sur le MoDem, qui a envoyé au total six élus au Parlement européen entre 2009 et 2014. Puis le parquet de Paris a ouvert fin juillet une information judiciaire contre X pour «abus de confiance, recel d'abus de confiance et escroqueries».
Démissions des ministres
L'enquête s'appuie notamment sur un témoignage adressé à la justice par un ancien salarié, Matthieu Lamarre. Engagé à temps plein en décembre 2010 comme «responsable web et réseaux sociaux» du parti, il avait immédiatement signé un avenant de détachement auprès de l'eurodéputé Jean-Luc Bennahmias.
Les accusations d'emplois fictifs avaient contraint la ministre des Armées Sylvie Goulard, le garde des Sceaux François Bayrou et la ministre des affaires européennes Marielle de Sarnez à quitter le premier gouvernement d'Edouard Philippe.