Après l'Elysée, les partenaires sociaux vont se succéder à Matignon jusqu'à jeudi pour en savoir plus sur la réforme de la formation professionnelle et sur celle, plus périlleuse, de l'assurance chômage, qui suscite des craintes tant syndicales que patronales.
Ces rencontres se tiendront en présence de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, mais aussi du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, partie prenante notamment sur l'apprentissage, le volet plus consensuel de ces réformes. A compter de vendredi, les consultations se poursuivront au ministère du Travail.
Outre les organisations habituelles (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Medef, CPME, U2P), seront reçues des organisations non représentatives comme l'Unsa et Solidaires, ainsi que les régions.
Ce ballet se téléscopera jeudi avec la manifestation à l'appel de la CGT et de Solidaires, une troisième mobilisation depuis la rentrée contre la réforme du droit du travail. Philippe Martinez, numéro un de la CGT, défilera, lui, loin de Matignon, à Marseille.
Sur cet acte II des réformes sociales, la volonté du gouvernement est d'aboutir à un projet de loi déposé en avril et adopté l'été prochain. Cette semaine, il s'agit de «fixer ensemble les éléments de méthode, le calendrier et les têtes de chapitre», indique-t-on à Matignon.